L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en léger repli vendredi après huit séances positives d’affilée, pâtissant d’informations de presse sur de possibles nouvelles taxes douanières américaines sur les marchandises chinoises.

A l’issue d’échanges indécis, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,02% (-4,35 points) à 22.865,15 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,22% (-3,79 points) à 1.735,35 points.

Sur le volet des changes, le dollar valait au même moment 110,95 yens, contre 111,65 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l’euro tombait à 129,63 yens, contre 130,50 yens, des mouvements défavorables à l’achat de titres de groupes japonais exportateurs.

Les deux indices boursiers avaient démarré sur une note négative assez prononcée, dans le sillage de Wall Street, alors que les inquiétudes sur les tensions commerciales entre Washington et Pékin refaisaient surface.

Selon l’agence Bloomberg, Donald Trump souhaiterait mettre en oeuvre une nouvelle salve de taxes sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis.

Mais le Nikkei a réduit ses pertes après l’annonce d’un redressement de l’activité manufacturière en Chine en août, selon un indice officiel.

Les investisseurs surveillaient par ailleurs les négociations entre les Etats-Unis et le Canada, qui n’avaient toujours pas conclu d’accord jeudi soir pour moderniser le traité de libre-échange nord-américain (Aléna).

Ils ont en revanche peu réagi à la publication de statistiques japonaises, témoignant d’un nouveau recul de la production industrielle en juillet.

Sur l’ensemble de la semaine, le Nikkei a progressé de 1,17% et le Topix de 1,53%.

Parmi les 225 valeurs du Nikkei, le secteur automobile a été à la peine par crainte de l’imposition d’une taxe de 25% sur les voitures importées après des propos de M. Trump à ce sujet.

Le président américain a jugé que l’offre de l’Union européenne d’abandonner les tarifs douaniers sur les importations automobiles américaines n’était pas suffisante. Le Japon, pour qui l’industrie automobile est stratégique, redoute d’être lui aussi la cible des menaces du locataire de la Maison Blanche.

Toyota a perdu 1,04% à 6.930 yens, Nissan 0,76% à 1.040 yens et Honda 1,90% à 3.292 yens.

Les méga-banques ont aussi été délaissées: Mitsubishi UFJ Financial Group a fléchi de 1,82% à 670,8 yens, et Mizuho de 1,06% à 195,1 yens.

La compagnie pétrolière JXTG a également clôturé dans le rouge, lâchant 2,22% à 782,4 yens. Selon le quotidien économique Nikkei, elle s’apprête à cesser ses importations d’or noir d’Iran, conséquence du rétablissement des sanctions américaines contre ce pays. L’information, qui concerne également les autres groupes du secteur, n’a pu être confirmée dans l’immédiat.

Le groupe d’habillement Fast Retailing, qui a annoncé l’ouverture d’une boutique Uniqlo au Vietnam à l’automne 2019, a évolué à rebours du marché (+0,71% à 51.810 yens). La griffe veut doubler le nombre de ses boutiques en Asie du sud-est et Océanie à environ 400 d’ici à 2022.

Les titres pharmaceutiques ont aussi grimpé, à l’image de Takeda (+1,15% à 4.653 yens) ou d’Eisai (+2,44% à 10.060 yens).