Tokyo heurtée par le recul de l'euro

AWP

1 minute de lecture

Le Nikkei a cédé 122,66 points à 22.358,43 points, et l’indice élargi Topix a abandonné 0,48% (-8,57 points) à 1.761,85 points.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,55% mardi, heurté par le recul de l’euro à cause des turbulences politiques en Italie et sur fond de nouvelle agitation diplomatique en vue du possible sommet entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 122,66 points à 22.358,43 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné 0,48% (-8,57 points) à 1.761,85 points.

Au même moment, le dollar a fléchi à 109,00 yens, contre 109,60 yens lundi à la clôture. De son côté, l’euro est tombé à 126,80 yens contre 128,45 yens. Ces mouvements poussent les acteurs du marché à se débarrasser d’actions de sociétés nippones commerçant aux Etats-Unis ou en Europe.

L’Italie était dans l’attente mardi du gouvernement que doit proposer Carlo Cottarelli, incarnation de l’austérité budgétaire, lequel a peu de chance d’obtenir la confiance d’un Parlement dominé par les populistes eurosceptiques.

Les marchés sont nerveux car le futur exécutif de M. Cottarelli, 64 ans, ne peut guère prétendre diriger très longtemps la troisième économie de la zone euro.

«La tourmente en Italie a fait glisser l’euro face au yen, tuant les espoirs de révision positive de prévisions de bénéfices d’entreprises japonaises», a commenté pour Bloomberg Masashi Oda, de Sumitomo Mitsui Trust Asset Management à Tokyo.

Par ailleurs, les médias en Asie montraient des images d’un haut gradé nord-coréen, le General Kim Yong Chol, passé par l’aéroport de Pékin, en indiquant qu’il se rendait aux Etats-Unis. Ces mouvements diplomatiques montrent que l’on s’active pour préparer le sommet historique entre Donald Trump et Kim Jong Un, un temps annulé mais qui pourrait finalement avoir lieu à la date initialement prévue, le 12 juin.

Japan Display plonge

Dans ce contexte agité, les trois quarts des titres du Nikkei 225 ont dévissé.

Les actions des constructeurs d’automobiles ont pour la plupart été délaissées: Toyota a perdu 1,07% à 6.976 yens, Honda 0,05% à 3.535 yens, Mazda 0,70% à 1.400 yens et le fabricant de camions Isuzu 2,08% à 1.504,5 yens. En revanche, Nissan a grignoté 0,04% à 1.108,5 points.

Ont été particulièrement maltraités ce mardi les deux principaux fabricants japonais d’écrans à cristaux liquides, Sharp (-3,01% à 2.963 yens) et Japan Display (-7,97% à 127 yens), victimes d’informations de presse selon lesquelles Apple aurait décidé d’utiliser des dalles organiques électroluminescentes (OEL) et non LCD pour tous les prochains iPhone.

L’action du géant SoftBank a de son côté lâché 2,43% à 7.967 yens. Elle était restée inchangée lundi après l’annonce de l’arrêt des discussions pour une entrée de ce dernier au capital du groupe suisse de réassurance Swiss Re. L’agence de notation Moody’s a de son côté fait savoir qu’elle pourrait commencer à évaluer SoftBank Group en tant que firme d’investissement et non plus comme entreprise de télécommunications, ce qui modifierait les critères de jugement.

A lire aussi...