Les marchés actions ont poursuivi leur progression la semaine dernière après la publication de données macro-économiques américaines qui ont renforcé le scénario d’un atterrissage en douceur de la première économie mondiale.
En effet, les ventes de détail ont augmenté de 0,4% en rythme séquentiel au mois de septembre, ce qui porte leur hausse à 5,3% en rythme annualisé et témoigne ainsi de la bonne santé de la consommation américaine. Les hausses de salaires, la baisse des taux d’intérêt et les effets de richesse liés aux plus-values sur les marchés boursiers entretiennent l’appétit des consommateurs.
D’autre part, après deux semaines de hausse, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la baisse la semaine dernière aux Etats-Unis, soulignant à nouveau la résilience du marché du travail. En effet, les inscriptions au chômage se sont établies à 241’000 lors de la semaine du 12 octobre, soit une contraction de 19’000 par rapport à la précédente publication.
Du côté de l’industrie, un deuxième mois de progression consécutif de l’indice ‘Philly Fed’ mesurant l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie a compensé l’annonce d’une baisse de 0,3% de production industrielle en septembre.
Ces données économiques plutôt solides ont eu peu d’impact sur les taux d’intérêt. Ainsi, le taux 10 ans US est resté stable autour de 4,0% après avoir baissé jusqu’à près de 3,6% au cours du mois de septembre. Le taux 10 allemand est resté proche du niveau de 2,20%.
Concernant la politique monétaire, le marché table toujours sur un nouvel abaissement des taux directeurs de 25 points de base de la Réserve fédérale à l’occasion de la prochaine réunion prévue le 7 novembre, au lendemain de l’élection présidentielle américaine.
En Europe, l’inflation a ralenti sur un an en septembre à un rythme légèrement plus rapide que prévu. L’indice des prix à la consommation (IPCH) a décéléré à 1,7% le mois dernier, contre une estimation de 1,8% et après une hausse de 2,2% en août. L’inflation revient ainsi sous la barre des 2% pour la première fois depuis la mi-2021.
Le contexte macro-économique européen déprimé a conduit la BCE à effectuer une nouvelle baisse des taux d’intérêt de 25 points de base, ramenant ainsi le taux de dépôt à 3,25%.
En effet, les indices d’activité publiés en septembre n’ont pas confirmé la tendance à l’amélioration connue après les Jeux Olympiques en France. La phase d’assouplissement monétaire devrait donc se poursuivre voire s’accélérer dans les mois à venir.
Sur la semaine, le S&P500 progresse de +0,85%, alors que le Nasdaq avance de +0,80%, le Stoxx Europe 600, quant à lui, a cru de +0,58%. Cette semaine, de nombreuses publications de part et d’autre de l’Atlantique viendront encore animer les marchés.
L’essentiel en bref