Le Brent termine sur une perte de 1,06% à 77,20 dollars et le WTI finit sur un repli de 0,98% à 72,32 dollars.
Le West Texas Intermediate (WTI), variété de référence américaine, a terminé, mardi, à son plus bas niveau en clôture depuis cinq mois, dans un marché qui doute des nouveaux engagements du cartel Opep+ et s’inquiète de la demande.
Le baril de WTI pour livraison en janvier a fini à 72,32 dollars, en repli de 0,98%.
Plus tôt, il était tombé à 72,17 dollars, à un souffle du plancher atteint mi-novembre (72,16 dollars), le prix le plus faible en séance depuis début juillet.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a lui lâché 1,06%, à 77,20 dollars.
C’est la quatrième séance négative d’affilée pour l’or noir depuis les annonces de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l’accord Opep+. Le WTI a perdu plus de 7% en moins d’une semaine.
«Les opérateurs n’ont vraiment pas été impressionnés» par la communication de l’Opep+, a souligné Craig Erlam, d’Oanda, dans une note, malgré la promesse de coupes supplémentaires de production de 900.000 barils par jour, en net.
«Dans la mesure où il s’agit de réductions 'volontaires', il y a des doutes quant au degré auxquelles elles seront mises en oeuvre», explique, dans une note, Carsten Fritsch, de Commerzbank.
«C’est particulièrement valable pour l’Irak et les Emirats arabes unis, qui produisaient déjà plus que leurs quotas», a poursuivi l’analyste.
«On a eu l’annonce de l’Opep, et je ne pense pas qu’ils vont communiquer (collectivement) de nouveau d’ici la fin de l’année», avance Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, le marché n’ayant donc pas à attendre de nouveau coup de pouce sur ce front, selon lui.
«A court terme, l’Opep a perdu une partie de son pouvoir de fixer les prix car le marché a complètement ignoré leur réunion» de jeudi dernier, avance l’analyste.
Une évolution du rapport de force entre Opep+ et le reste des grands pays producteurs, en particulier les Etats-Unis, dont la production se situe actuellement à un niveau record, tandis que des flux supplémentaires sont venus du Brésil et du Guyana.
En outre, «le marché ne croît plus à des perturbations de l’offre dues à la guerre entre le (mouvement islamiste palestinien) Hamas et Israël», a-t-il estimé, ce qui le prive d’un autre catalyseur potentiel.
«Donc la direction que prennent les cours va dépendre des anticipations du marché quant à la demande, et si la croissance des besoins va se matérialiser», prévient M. Lipow.