Les marchés boursiers évoluent sans direction claire mardi, faute de nouvelle information à digérer, l’Europe pariant sur de futures baisses des taux de la BCE pour aller de l’avant, tandis que Wall Street évolue en retrait.
«Les investisseurs attendent avec impatience le prochain grand catalyseur», résume Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
En Europe, la Bourse de Francfort a avancé de 0,42%, atteignant un nouveau record en séance et en clôture, terminant pour la première fois au-dessus du seuil symbolique des 24'000 points.
Ailleurs sur le continent, Paris a pris 0,75%, Londres 0,94% et Milan 0,89%. A Zurich, le SMI a pris 0,41%.
«Les marchés européens sont portés par les espoirs de baisses de taux de la Banque centrale européenne», explique à l’AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuilles chez Kiplink.
Le conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir début juin, pour sa prochaine réunion de politique monétaire, et devrait à nouveau abaisser ses taux d’intérêt dans un contexte de croissance morose sur le continent et d’inflation stabilisée autour des 2%.
«Les marchés savent qu’il y a de la marge pour un nouvel assouplissement monétaire, et cela les rend optimistes», ajoute Philippe Cohen.
Côté Wall Street, au contraire, «la prudence reste de mise», estime Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Vers 15H50 GMT, le Dow Jones lâchait 0,24%, l’indice Nasdaq reculait de 0,40% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,35%.
La veille, les investisseurs avaient été troublés par l’abaissement vendredi de la note de Moody’s sur la dette américaine, qui a accru la tension sur les taux d’intérêt souverains, portant le rendement des obligations américaines à dix ans à 4,56% au cours de la séance.
Après une détente au cours de la matinée, les taux d’intérêt sont repartis à la hausse mardi: le rendement des obligations américaines à 10 ans évoluait à 4,48% vers 15H50 GMT, contre 4,45% la veille en clôture.
A échéance 30 ans, il atteignait 4,97%, au lendemain d’une poussée l’amenant jusqu’à 5,03%.
Les marchés restent sceptiques tant «qu’il n’y aura pas de visibilité concernant le résultat des négociations sur les droits de douane aux Etats-Unis», explique Philippe Cohen.
Sur le marché des changes, le billet vert était stable (-0,10%) par rapport à la monnaie unique, à 1,1259 dollar pour un euro.
Côté pétrole, vers 15H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,76%, à 65,04 dollars et son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), 0,60% à 62,31 dollars le baril.
Elon Musk rassure, Tesla en hausse
La situation commerciale de Tesla (+1,28% à 346,46 dollars) a «déjà été rétablie» après une séquence de ralentissement des ventes du constructeur automobile, a assuré mardi son patron, Elon Musk, en marge du Forum économique du Qatar, retransmis par l’agence Bloomberg. «Les ventes sont bonnes en ce moment», a affirmé le dirigeant, et «le marché (financier) le reconnaît car nous sommes repassés au-dessus des mille milliards de (dollars de) capitalisation. Donc la situation est déjà rétablie.»
BMW recherché
Ailleurs dans la branche automobile, le titre du groupe allemand BMW (+2,24% à 79,30 euros) a été recherché après l’annonce mardi d’un nouveau programme de rachat d’actions pouvant atteindre 2 milliards d’euros. Ce programme devrait débuter d’ici la fin mai et se poursuivre jusqu’à fin avril 2027 au plus tard.
Ørsted et Vestas, le vent en poupe
Pour encourager les investissements dans l’éolien en mer, à la peine depuis plusieurs années, le gouvernement danois a annoncé lundi des aides pouvant atteindre 7,7 milliards d’euros concernant un nouvel appel d’offres en mer du Nord et dans le Kattegat.
A la Bourse de Copenhague, le titre Ørsted, spécialisé dans les énergies renouvelables, s’est envolé de 14,52%, et Vestas, fabricant d’éoliennes, de 4,80%.