Les marchés européens mitigés après trois jours de correction

AWP

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Paris et Londres ont terminé proches de l’équilibre. Francfort a gagné 0,32%, mais Madrid a encore perdu 0,97%. A Zurich, le SMI a perdu 0,65%.

Les Bourses européennes ont terminé sans direction jeudi, la réunion de la Banque centrale européenne n’ayant débouché sur aucune annonce non prévue par les marchés, ballottés depuis le début de la semaine par les nouvelles restrictions qui s’instaurent partout en Europe.

Paris et Londres ont terminé proches de l’équilibre. Francfort, qui a le plus corrigé depuis les cinq dernières séances, a gagné 0,32%, mais Madrid a encore perdu 0,97%. A Zurich, le SMI a perdu 0,65%.

Wall Street rebondissait un peu plus nettement, l’indice élargi S&P 500 avançant de 0,97% à 18H25 (17H25 GMT).

Les annonces de la BCE après sa réunion monétaire ont pourtant été «un non-événement» pour Mikael Jacoby, responsable du courtage Europe continentale à Oddo Securities. L’institution de Francfort a laissé ses taux inchangés et a ouvert la voie à une intervention renforcée en décembre, ce qui était le scénario envisagé par le marché.

Au cours de la conférence de presse, la présidente de l’institution Christine Lagarde a insisté sur le fait que la BCE allait recalibrer «tous ses instruments» pour, le cas échéant, faire face à l’évolution de la situation.

Or, face au regain des contaminations partout en Europe, la reprise amorcée à la fin du printemps «perd de l’élan» et l’horizon économique se «détériore», a-t-elle estimé en préambule.

La confirmation des mesures à venir «a incontestablement rassuré les observateurs» pour l’économiste Véronique Riches-Flores, qui a noté «la baisse des rendements des emprunts d’États, en particulier de ceux des pays le plus à risques: Italie, Espagne et Portugal» après cette intervention.

Adaptation à la nouvelle donne

Pour faire face à l’augmentation galopante des nouvelles contaminations de Covid-19, le président français Emmanuel Macron a annoncé un reconfinement à partir de vendredi et jusqu’au 1er décembre, avec la fermeture des commerces jugés non-essentiels, comme les bars et les restaurants.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a également décidé la fermeture pour un mois des restaurants et structures de loisir.

La période d’incertitudes n’est pas terminée pour le marché, à moins d’une semaine de l’élection présidentielle américaine.

BANQUE ET PÉTROLE ET AUTO DANS LE VERT AU TROISIÈME TRIMESTRE

Si les perspectives pour le dernier trimestre de l’année sont maussades, les entreprises ont engrangé les gains de la période de reprise de l’économie.

A Londres, la banque Lloyds (+2,28% à 28,28 pence) est revenue dans le vert au troisième trimestre grâce au rebond de l’économie cet été et à une nette baisse des provisions pour impayés.

Sur la même place, la pétrolière Royal Dutch Shell suivait la même trajectoire et progressait de 3,68% à 898,30 pence.

A Francfort, Volkswagen a pris 1,13% à 126,94 euros après avoir publié un bénéfice de 2,8 milliards d’euros pour la période de juillet à septembre après de lourdes pertes au deuxième trimestre mais reste toutefois en baisse de 31% sur un an

CALUMET DE LA PAIX ENTRE LVMH ET TIFFANY

Le groupe de luxe français (+0,41% à 403,80 euros) et le joaillier américain ont décidé de se marier à nouveau, après des fiançailles rompues en septembre, à un prix toutefois revu en baisse de 131,50 dollars par action contre 135, a annoncé jeudi le géant mondial du luxe.

Les indices en bref

Paris-CAC 40-0,03%4.569,67 points
Londres-FTSE 100-0,02%5.581,75 points
Francfort-Dax+0,32%11.598,07 points
Madrid-IBEX 35-0,97%6.411,80 points
Milan-FTSE MIB-0,37%17.831,73 points
Zurich-SMI-0,65%9.556,14 points
Amsterdam-AEX+0,06%534,43 points
Bruxelles-Bel 20-0,37%3.036,59 points
Lisbonne-PSI 20-0,66%3.8663,20 points

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