Les marchés européens en ordre dispersé après les annonces de la BCE

AWP

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L’indice CAC 40 a fini stable (+0,05%), le Dax a clôturé en repli de 0,33% et Londres a progressé de 0,54%.

Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé jeudi après que la Banque centrale a assoupli de nouveau et comme prévu sa politique monétaire en réaction à la reprise de l’épidémie de coronavirus.

L’indice CAC 40 a fini stable (+0,05%), le Dax a clôturé en repli de 0,33% et Londres a progressé de 0,54%.

Au moment de la clôture européenne, Wall Street restait également mitigée: le Dow Jones Industrial Average perdait 0,25%, et l’indice élargi S&P 500 faisait du surplace (-0,04%) après une forte hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.

Point d’orgue de la séance européenne, le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de muscler le programme de rachats de dette privée et publique (PEPP) lancé en urgence face à la première vague du COVID-19, en mars.

Les prêts géants et ciblés aux banques (dits TLTRO) vont être prolongés à des conditions restant favorables et le «QE» («Quantitative Easing», un programme de rachat de dette plus ancien) va être poursuivi sans date butoir.

«Toutes ces mesures et annonces ne sont pas une surprise, ce qui pourrait expliquer la réaction mitigée des marchés», observe Emmanuel Aboyneau, gérant associé d’Amplegest.

«Mais, combinées à l’accord sur la relance budgétaire en Europe, ces mesures contribuent à maintenir un environnement d’investissement très favorable aux actifs risqués sur notre continent», estime-t-il.

Sur le marché de la dette, les mouvements de remontée des rendements ont été amples mais fugaces au moment des annonces de la BCE avant de se relâcher.

«L’extension des horizons des différents instruments est l’élément important des annonces d’aujourd’hui: le soutien monétaire est là pour bien plus longtemps et une normalisation monétaire en zone euro n’est pas pour demain», récapitule Louis Boisset, économiste zone euro chez BNP Paribas.

Dans ses dernières projections macroéconomiques, la Banque centrale européenne s’attend à une reprise de la croissance plus lente que prévue en zone euro, en raison de la durée de la crise sanitaire, tandis que l’inflation restera loin de son objectif, au moins jusqu’en 2023.

A très court terme, les marchés attendent d’une part de connaître l’issue des négociations post-Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, et d’autre part de pouvoir évaluer le déploiement de la vaccination contre le COVID-19.

La devise britannique a chuté de plus de 1% face au dollar et à l’euro, signe des inquiétudes des investisseurs sur la possibilité d’un Brexit sans accord commercial.

Le secteur pétrolier bondit

Ces valeurs ont bénéficié de la forte hausse des prix du pétrole qui ont dépassé les 50 dollars pour la référence européenne, une première depuis le 6 mars, grâce à l’optimisme lié aux campagnes de vaccination contre le COVID-19. BP a gagné 4,46% à 284,75 pence et Royal Dutch Shell (action «B») 3,78% à 1.385,20 pence. Total (+2,09% à 37,67 euros) a dominé le CAC 40.

Reflux des valeurs bancaires

BNP Paribas a reculé de 2,44% à 43,46 euros, Société Générale de 3,25% à 17,10 euros, Crédit Agricole de 0,91% à 10,37 euros alors que la BCE a prolongé jusqu’à juin 2022 les conditions favorables dont bénéficient les banques pour des prêts en cours.

Les indices en bref

Paris - CAC 40: +0,05% 5.549,65 points
Londres - FTSE 100: +0,54% 6.599,76 points
Francfort - Dax: -0,33% 13.295,73 points
Madrid - IBEX 35: -0,64% 8.182,30 points
Milan - FTSE MIB: -0,25% 21.915,51 points
Zurich - SMI: -0,33% 10.395,96 points
Amsterdam - AEX: -0,26% 618,10 points
Bruxelles - Bel 20: -0,40% 3.680,11 points
Lisbonne - PSI 20: +0,45% 4.795,47 points

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