Les marchés européens bien orientés après l’emploi américain

AWP

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Paris profite de la vigueur du luxe et prend 1,32%. Francfort termine à 16’759,22 points (+0,78%), marquant un nouveau record, tout comme Milan (+0,94%) qui atteint un nouveau pic depuis juin 2008. Londres progresse de 0,57%.

Les marchés boursiers évoluent plutôt à la hausse vendredi, après des données sur l’emploi aux États-Unis qui montrent que l’économie américaine reste résiliente, ce qui, d’un autre côté, freine les anticipations d’abaissement des taux directeurs.

Les bourses européennes ont terminé bien ancrées dans le vert: Paris a profité de la vigueur du luxe et a pris 1,32%, revenant à un plus haut depuis avril. Francfort a terminé à 16’759,22 points (+0,78%), marquant un nouveau record, tout comme Milan (+0,94%) qui a atteint un nouveau plus haut depuis juin 2008. Londres a progressé de 0,57%. La Bourse suisse a pour sa part vu son indice phare SMI achever la séance sur une hausse de 0,95%.

Après une ouverture en hausse, les indices de Wall Street reviennent proches de l’équilibre vers 16H55 GMT, autant le Dow Jones (+0,03%), que le S&P 500 (-0,01%) et le Nasdaq (-0,01%). Le marché de l’emploi s’est montré bien plus solide qu’attendu par les analystes en novembre aux États-Unis, avec 199’000 créations de postes, en hausse par rapport aux 150’000 d’octobre, selon les chiffres publiés par le département du Travail.

Quant au taux de chômage, il repart à la baisse, à 3,7%, après une hausse en octobre.

«Ces chiffres sont bons et vont nous aider à finir l’année de façon forte sur les marchés actions, à garder un scénario optimiste», commente David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier. Les marchés boursiers sont en effet très sensibles à la conjoncture économique et les chiffres attestant de la résilience de l’économie renforcent le scénario d’un ralentissement sans entrée en récession des États-Unis.

Mais d’un autre côté, «cela incitera la Réserve fédérale à ne pas réduire ses taux d’intérêt en mars», prévient Florian Ielpo, chargé de la macroéconomie au sein de Lombard Odier IM, qui pense que «les paris sur la Réserve fédérale devraient être considérablement révisés». Après les derniers chiffres d’inflation en baisse aux États-Unis, les marchés ont commencé à anticiper plusieurs baisses des taux directeurs de la banque centrale américaine pour 2024, un scénario trop optimiste pour beaucoup d’analystes.

Ainsi sur le marché obligataire, les rendements souverains se sont tendus après la publication du rapport sur l’emploi. Vers 16H55 GMT le taux d’intérêt de l’emprunt américain à dix ans remontait à 4,26% contre 4,15% à la clôture jeudi. L’équivalent allemand à 10 ans s’établissait à 2,27% contre 2,19%.

Anglo American creuse ses pertes

Le groupe minier britannique Anglo American s’est écroulé de plus de 20% à Londres, sanctionné après avoir annoncé des réductions de coûts pour faire face à «la volatilité macroéconomique toujours élevée», notamment en réduisant ou en ajustant sa production sur certains sites.

Deutsche Bank mieux notée

L’agence de notation S&P a relevé vendredi la note de de crédit à long terme de la première banque allemande Deutsche Bank (+2,23% à Francfort) avec des perspectives stables, en raison de performances solides qui font qu’elle réduit l’écart avec ses concurrents.

Le pétrole remonte un peu

Les cours du brut remontent nettement, après une rencontre du président russe Vladimir Poutine et du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avec des discussions portant sur le pétrole. Les chiffres macroéconomiques renforcent de plus l’idée que la demande ne va pas faiblir.

Vers 17h55, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 2,28% à 75,76 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, gagnait 2,38% à 71,02 dollars, remontant au-dessus des 70 dollars le baril.

Sur le marché des changes, le dollar était en hausse face aux autres devises après le rapport sur l’emploi aux États-Unis: le dollar gagnait 0,43% à 1,0748 dollar pour un euro, et montait de 0,45% face à la livre à 1,2538 dollar pour une livre.

Le bitcoin s’affichait en hausse de 1,06%, à 43.852 dollars.

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