Les incertitudes pèsent à nouveau sur les marchés européens

AWP

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Paris et Milan perdent respectivement 0,31% et 0,86%. Francfort (-0,09%) et Londres (+0,07%) finissent atones. Zurich termine en baisse de 0,46%.

Les incertitudes concernant l’inflation et la prochaine normalisation des politiques monétaires ont à nouveau pesé sur les bourses des deux côtés de l’Atlantique vendredi, au terme d’une semaine en demi-teinte.

La hausse plus forte qu’attendu des prix à la production en août aux Etats-Unis, qui fait craindre une inflation plus persistante qu’espéré, a eu raison des indices européens.

Les Bourses de Paris et Milan ont perdu respectivement 0,31% et 0,86%. Celles de Francfort (-0,09%) et Londres (+0,07%) ont fini atones. En Suisse, le SMI a terminé en baisse de 0,46%.

Après un rebond à l’ouverture faisant suite à quatre séances consécutives dans le rouge, la Bourse de New York évoluait proche de l’équilibre.

«En dépit des tentatives de réduction des pertes de la semaine, les indices boursiers laissent entrevoir une anxiété croissante des investisseurs concernant les perspectives de croissance», observe Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

Il ajoute que les investisseurs s’inquiètent aussi de «l’impact que pourrait avoir la poursuite de la montée des prix et les problèmes d’approvisionnement sur les dépenses et des salaires».

La séance avait pourtant bien commencé, guidée par les marchés asiatiques qui se sont réjouis du premier appel en sept mois entre le président américain Joe Biden et son homologue Xi Jinping.

L’occupant de la Maison Blanche a assuré vouloir éviter tout «conflit imprévu» dans les relations sino-américaines, tandis que les médias d’Etat chinois ont fait état d’»échanges francs et approfondis».

La veille, les marchés européens avaient plutôt bien réagi au fait que la Banque centrale européenne (BCE) se donne encore du temps pour statuer sur l’avenir de ses programmes de rachats de dette qui soutiennent l’économie.

Le suspense demeure aussi sur le message que divulguera la Réserve fédérale américaine (Fed), à l’issue de sa réunion de politique monétaire des 21 et 22 septembre.

Car si le marché du travail est en voie d’amélioration et si les prix continuent de grimper, le variant Delta continue de faire planer un risque sur les perspectives de croissance.

«Les questions relatives à une éventuelle nouvelle vague de coronavirus, à l’évolution économique aux Etats-Unis et en Europe, l’évolution des prix et les stratégies des banques centrales (...) doivent trouver une réponse sur les marchés financiers», commente Andreas Lipkow, analyste pour Comdirect.

Le luxe profite de l’élan en Chine

En France, les valeurs du luxe, pour qui la Chine est un marché essentiel, a profité de la détente dans la relation sino-américaine : LVMH gagné 0,77% à 663,50 euros et Hermès +0,97% % à 1.302 euros.

Le secteur minier grimpe

A Londres, Antofagasta gagné 3,50% à 1.448,50 pence, Evraz a affiché une hausse de 3,07% à 603,60 pence et Rio Tinto s’est apprécié de 1,96% à 5.264 pence.

Affirm s’affirme à Wall Street

A New York, la société financière Affirm, spécialiste des achats à crédit en ligne, s’envolait (+32,5% à 121,89 dollars) après la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes et des prévisions séduisantes pour son exercice 2022 (de début juillet à fin juin 2022).

Rebond du pétrole

Les prix du pétrole rebondissaient vendredi, reprenant une partie des pertes de la veille, causées par l’annonce que la Chine puisait dans ses réserves stratégiques d’or noir pour mettre davantage de barils sur le marché.

Vers 16H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre montait de 2,04 à 72,91 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre progressait de 2,36% à 69,74 dollars.

L’euro était stable face au billet vert (-0,03%), à 1,1819 dollar.

Le bitcoin cédait 1,74% à 45.448 dollars.

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