Les Bourses mondiales reculent, les taux bondissent

AWP

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Les indices européens ont terminé une nouvelle fois en baisse à Paris (-0,37%), Francfort (-0,52%), Londres (-0,46%) et Milan (-0,68%).

Les marchés mondiaux reculaient mardi, freinés par les risques d’un resserrement monétaire plus sévère après des données économiques solides en Europe et aux Etats-Unis, ce qui faisait également flamber les taux d’intérêt.

Après un weekend de trois jours, Wall Street évoluait en nette baisse: le Dow Jones reculait de 1,58%, le S&P 500 de 1,60% et le Nasdaq de 1,98% vers 16H50 GMT.

Les indices européens ont terminé une nouvelle fois en baisse à Paris (-0,37%), Francfort (-0,52%), Londres (-0,46%) et Milan (-0,68%). A Zurich, le SMI a gagné 0,14%, soutenu par ses deux poids lourds pharma Novartis et Roche.

L’actualité du jour est marquée par les indicateurs avancés de l’activité économique PMI des deux côtés de l’Atlantique.

A chaque fois, ils ont montré une résilience de l’économie plus forte qu’anticipé, avec une accélération de l’activité en France et en Allemagne, où le moral des investisseurs a aussi continué de s’améliorer en février.

Aux Etats-Unis, l’activité a progressé dans les services mais a reculé dans l’industrie, tout en faisant à chaque fois mieux qu’attendu par les analystes.

Cette embellie soutient l’idée que les banques centrales pourraient prolonger leur cycle de resserrement monétaire pour combattre l’inflation.

Cela se traduit notamment par une hausse des taux sur le marché obligataire. Le taux d’intérêt pour l’emprunt américain à 10 ans --échéance qui fait référence-- montait mardi pour atteindre 3,91%, au plus haut depuis trois mois, contre 3,82% la veille. Celui de la France grimpait à 3,01% et celui de l’Allemagne à 2,53%, tous deux à leur plus haut depuis le 30 décembre.

«Les acteurs du marché réduisent leur exposition au risque, même s’il est encore trop tôt pour décrire le marché comme étant totalement dans l’aversion au risque», souligne Patrick O’Hare de Briefing.com.

Outre les craintes sur l’environnement monétaire, les tensions internationales freinaient aussi l’appétit des investisseurs.

Le président russe Vladimir Poutine a en effet promis mardi de poursuivre sa campagne militaire en Ukraine, près d’un an après le début de l’offensive, alors que son homologue américain Joe Biden a effectué une visite surprise à Kiev lundi, promettant de nouveaux armements et un soutien «indéfectible» à son allié ukrainien.

La distribution peu optimiste 

A Wall Street, le géant de la distribution Walmart prenait 0,69% après ses résultats annuels.

Home Depot (-5,37%), spécialisé dans le bricolage, baissait après des prévisions prudentes pour 2023. Dans la foulée, la chaîne d’équipement pour la maison Lowe’s perdait aussi 4,92%, les supermarchés Target lâchaient 2,75% et la chaîne de semi-gros Costco 1,13%.

En Allemagne, le commerçant en ligne Zalando (-2,07%) a annoncé mardi la suppression de plusieurs 

centaines d’emplois dans le monde, en raison d’une conjoncture économique «compliquée» pour les acteurs du numérique, qui multiplient les licenciements ces derniers mois.

Fortunes diverses pour les banques 

La banque HSBC a annoncé une augmentation de 17,6% de son bénéfice net en 2022. Le patron du géant bancaire a souligné une «bonne performance à travers ses activités mondiales». L’action a pris 4,32%.

A l’inverse, son homologue Credit Suisse a chuté de 4,11%, après avoir atteint plus tôt un plancher historique à 2,52 euros, à la suite de rumeurs de presse affirmant que le gendarme suisse des marchés était en train d’examiner des propos de son président en décembre sur les sorties de fonds.

Du côté des devises et du pétrole 

La livre grimpait face à l’euro et au dollar, soutenue par la croissance de l’activité économique au Royaume-Uni en février, selon l’indice PMI Flash de S&P Global.

Vers 16H45 GMT, la livre gagnait 0,80% à 88,03 pence pour un euro et 0,61% à 1,2115 dollar pour une livre.

Les prix du pétrole reculaient face aux inquiétudes concernant l’économie mondiale. Le baril de WTI américain pour livraison en mars, dont c’est le dernier jour de cotation, reculait de 0,16% à 76,22 dollars, alors que celui de Brent de la mer du Nord pour livraison avril reculait de 1,39% à 82,90 dollars, vers 16H35 GMT.

 

 

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