Les Bourses mondiales s’inquiètent des politiques des banques centrales

AWP

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Londres a cédé 0,10%, Paris 0,25%, Francfort 0,33% et Milan 0,37%. A Zurich, le SMI a gagné 0,55%.

Les marchés craignaient vendredi que le resserrement monétaire des banques centrales américaine et européenne ne se prolonge au vu des pressions inflationnistes toujours fortes.

Wall Street évoluait en baisse prolongeant la tendance de la veille: le Dow Jones perdait 0,23%, le S&P 500 0,91% et le Nasdaq 1,34% vers 16H55 GMT.

Les indices européens ont soufflé après plusieurs séances de hausse et de records à Paris et à Londres. Londres a cédé 0,10%, Paris 0,25%, Francfort 0,33% et Milan 0,37%. A Zurich, le SMI a gagné 0,55%.

Sur la semaine, les marchés européens progressent d’au moins 1%, alors que les indices américains reculent.

Jeudi, la progression plus forte que prévu de l’indice des prix à la production (PPI) aux États-Unis en janvier a renforcé l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait faire encore davantage pour combattre l’inflation, une bataille qu’elle mène depuis près d’un an.

Ces chiffres «ont refait passer le message que l’atterrissage en douceur de l’économie» avec un ralentissement de l’activité mais assez faible «sera extraordinairement difficile et qu’il y aura probablement beaucoup de turbulences en cours de route», explique Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Pour ramener l’inflation dans leur cible des 2%, les banques centrales procèdent à des hausses du coût du crédit afin de faire baisser l’activité et in fine le niveau des prix.

Les investisseurs espéraient que la Fed ferait une pause dans son cycle de resserrement monétaire et même qu’elle commencerait à réduire ses taux à la fin de l’année, mais la tendance a changé au cours des deux dernières semaines.

En conséquence, sur le marché de la dette, les rendements souverains restaient tendus. Après une envolée en fin de matinée, l’emprunt allemand à 10 ans (Bund) repassait à 2,44% et le rendement de l’emprunt français à 10 ans à 2,90%. Le bon du Trésor américain à 10 ans valait 3,83%.

Nombreux résultats en Europe 

Les cotations européennes étaient encore bien occupées par des résultats d’entreprises. Parmi les réussites pour les investisseurs, Air-France-KLM montait de 5,32% après avoir affirmé avoir «tourné la page» du Covid-19. La chaîne de magasins Casino (+4,39%) ou le constructeur de voiture Mercedes (+2,84%) ont également progressé, tout comme le géant du luxe Hermès (+0,34%).

A l’inverse, le fabricant de satellites Eutelsat (-8,95%), qui doit fusionner avec le britannique OneWeb, la banque Natwest (-6,87%), l’assureur Allianz (-1,86%) ainsi que le géant des centre d’appels Teleperformance (-2,70%) souffraient après leur publication.

La tech pénalisée par des hausses de taux

Le changement d’atmosphère à Wall Street est défavorable au secteur technologique, qui avait le vent en poupe depuis le début de l’année mais pâtit désormais d’un durcissement des conditions de crédit.

Microsoft (-1,98%), Alphabet (-2,20%) et Amazon (-2,39%), Nvidia (-4,03%) figuraient vendredi parmi les actions les plus malmenées.

Le gaz européen sous les 50 euros 

Le marché du pétrole restait lesté par le bond des stocks hebdomadaires américains et le retour de la perspective d’un resserrement monétaire prolongé aux Etats-Unis.

Le baril de WTI américain perdait 2,94% à 76,18 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 2,54% à 82,98 dollars.

Le prix du gaz sur le marché européen a reculé vendredi sous le seuil de 50 euros le mégawattheure, soit près de sept fois moins qu’à son plus haut historique dans les premiers jours de l’invasion russe de l’Ukraine, tombant à son plus bas niveau depuis août 2021. Il valait 48,58 euros le mégawattheure à 16H40 GMT, en baisse de 6,60%.

Le dollar refluait après un début de matinée encore en hausse: vers 16H45, il perdait 0,25% face à l’euro à 1,0677 dollar.

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