Les Bourses européennes au ralenti, Wall Street manque à l’appel

AWP

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Londres a progressé de 0,12%, tandis que Paris a cédé 0,16%, Milan a perdu 0,56% et Francfort a fini presque stable.

Les Bourses européennes ont connu une séance sans grand changement lundi, l’absence des investisseurs américains en raison d’un jour férié a poussé les investisseurs à l’immobilisme, dans l’attente d’indicateurs macroéconomiques.

Après la clôture, Londres a progressé de 0,12%, tandis que Paris a cédé 0,16%, Milan a perdu 0,56% et Francfort a fini presque stable (-0,03%). A Zurich, le SMI a gagné 0,09%.

«En l’absence des marchés américains pour le Jour des présidents, cela a été une séance calme et morose pour les marchés en Europe, avec peu de direction», commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

En Asie, Shanghai a pris 2,06%, sa meilleure séance depuis novembre, Hong Kong 0,81%. L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé près de l’équilibre.

Plusieurs indicateurs macroéconomiques sont attendus plus tard dans la semaine.

Mardi seront publiés des indices d’activité de plusieurs services privés en Europe et aux États-Unis. La deuxième estimation du PIB américain au quatrième trimestre sera publiée jeudi avant l’indice PCE vendredi, mesure d’inflation préférée de la Réserve fédérale américaine.

Ces indicateurs permettront aux investisseurs de mieux jauger l’état de l’économie et son ralentissement, inévitable face aux mesures des banques centrales pour lutter contre l’inflation.

Le compte-rendu des échanges de la dernière réunion de la Réserve fédérale sera publié mercredi, après la clôture des marchés européens.

Peu de surprise sont attendues de ce compte-rendu, les banquiers centraux ayant «tracé le chemin pour les prochaines hausses de taux, même s’ils se laissent la porte ouverte si l’inflation ne revient pas à un niveau acceptable», estime Philippe Cohen, gérant à Kiplink Finance.

Sur le marché de la dette, les taux pour les emprunts d’État ont beaucoup augmenté lors des dernières semaines. Lundi ils se sont stabilisés, à 2,92% pour le taux d’intérêt de la dette française à 10 ans et à 2,46% pour l’équivalent allemand.

Situations diverses chez les banques

La banque autrichienne Raiffeisen Bank a perdu 7,29%, pénalisée par l’ouverture d’une enquête par les États-Unis sur ses activités de paiement en Russie, selon l’agence d’informations financières Bloomberg.

A l’inverse la banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) a connu une troisième séance de nette hausse, progressant de 7,48% lundi à Milan, après le relèvement de sa note de solvabilité par l’agence de notation Moody’s.

La banque allemande Deutsche Bank a cédé 2,09% alors qu’un article du Financial Times affirme que les régulateurs bancaires européens ne sont «pas satisfaits» de l’enquête interne de la banque sur les pratiques de certains employés d’un bureau de change basé à Londres qui vendaient des produits dérivés à de petites et moyennes entreprises espagnoles même s’ils savaient que les produits étaient trop complexes pour ces clients

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar évoluait sans direction forte face à l’euro, les investisseurs attendant d’entendre le message de membres de la Fed au fil de la semaine. Un euro s’échangeait pour 1,0688 dollar (-0,07%) vers 16H50 GMT.

Le bitcoin prenait 1,44% à 24.900 dollars.

Les cours du pétrole commençaient la semaine en petite hausse lundi après les pertes de la semaine passée, plus de 4%, sur fond d’espoir de reprise de la demande chinoise et d’interrogations quant à de futures hausses des taux de la Fed.

Vers 16H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 0,90% à 83,69 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, gagnait 0,42% à 76,66 dollars.

 

 

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