Les actions de Terraoil interdites à l’achat et à la vente en Allemagne

AWP

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L’Autorité fédérale de supervision financière a pris cette décision car des «préoccupations importantes» quant à la sécurité des investisseurs ont été soulevées.

Le régulateur financier allemand Bafin a interdit la commercialisation, la distribution et la vente d’actions de Terraoil Swiss aux investisseurs en Allemagne. La société pétrolière, basée à Zoug, a récemment défrayé la chronique en Suisse pour son modèle d’affaires.

La mesure de l’Autorité fédérale de supervision financière (Bafin) est entrée en vigueur mardi à 12h, selon le communiqué visible sur son site. Elle a été prise car des «préoccupations importantes» quant à la sécurité des investisseurs ont été soulevées. La Bafin s’est notamment appuyée sur les états financiers de Terraoil, des rapports médiatiques et d’experts, portant notamment sur sa production prévue de pétrole. Le régulateur dit avoir étudié et épuisé toutes les autres options réglementaires.

Son homologue suisse, l’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma), sollicitée par AWP, n’a pas fait de commentaire. Elle ne se prononce pas sur des cas individuels ou de possibles enquêtes et procédures, a expliqué un porte-parole.

La société pétrolière Terraoil, qui exploite des champs d’hydrocarbures en Albanie, a eu ce mois-ci le feu vert du régulateur de la Bourse suisse SIX Exchange Regulationce pour émettre jusqu’à 24 millions d’actions. L’entreprise zougoise compte ainsi lever 28,3 millions de francs si elle parvient à placer tous les titres, afin de financer ses activités dans les hydrocarbures en Albanie, réduire sa dette et régler ses frais courants, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L’entreprise a, le mois dernier, défrayé la chronique suite à l’émission «Kassensturz» de la SRF. Selon l’enquête, Terraoil calcule des revenus de champs pétrolifères qu’elle ne possède pas, évaluant sa valeur d’entreprise à plusieurs centaines de millions de francs, alors qu’elle serait nulle. Des investisseurs suisses auraient perdu tout leur investissement. De plus la société aurait trop pioché dans les crédits Covid.

Dans l’émission de la télévision alémanique, la direction a assuré avoir respecté les obligations légales quant à ces prêts. Le ministère public zougois a ouvert une procédure sur cette affaire en avril dernier.

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