Les cours du pétrole oscillent autour de l’équilibre mardi après être fortement descendus depuis l’offensive commerciale de Trump: le marché, plein d’incertitudes, freine les mouvements baissiers, avec un oeil attentif sur les discussions entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire.
Avec l’escalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, «le risque de récession continue d’augmenter, ce qui assombrit les perspectives de la demande mondiale de pétrole», souligne Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.
La Chine a promis mardi de combattre les droits de douane américains «jusqu’au bout» malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes, les deux premières économies mondiales semblant prêtes à l’escalade malgré la déroute des marchés financiers.
Ces deux puissances sont également les deux principaux consommateurs d’or noir, et la Chine en est la première importatrice. Par conséquent, les cours du pétrole sont donc très sensibles aux perspectives de ralentissement économique des deux pays.
Les cours du pétrole ont néanmoins rebondi légèrement en fin de séance lundi après avoir touché leur plus bas depuis 2021.
Plusieurs facteurs pourraient faire remonter les prix, ou éviter une baisse plus importante de l’or noir malgré la guerre commerciale.
«L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) pourrait interrompre son plan de hausse de production», de possibles nouvelles sanctions américaines contre l’Iran et le Venezuela, et «de nombreux nouveaux puits de pétrole aux États-Unis ne sont pas rentables aux prix actuels» du brut, affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.
«Dans l’ensemble, nous estimons avec prudence que nous approchons d’un plancher», explique l’analyste.
Vers 11h45, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, gagnait 0,33% à 64,38 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate, référence américaine, pour livraison en mai, prenait de 0,26% à 60,90 dollars.
Dans le même temps, Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions «directes» avec l’Iran sur son programme nucléaire.
Mais «si l’Iran s’en tient à des positions jugées inacceptables par les États-Unis - ce qui est probable -, ces derniers intensifieront probablement la pression» des sanctions, ce qui serait un facteur de hausse des prix du pétrole, expliquent les analystes de DNB Markets.