Le pétrole soutenu par la baisse du dollar

AWP

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Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) a gagné 36 cents pour clôturer à 63,91 dollars.

Les prix du baril de pétrole ont terminé en hausse lundi à New York comme à Londres, soutenus par la baisse du dollar et par plusieurs signaux reflétant une offre d’or noir sous contrôle sur le marché mondial.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril a gagné 36 cents pour clôturer à 63,91 dollars.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance sur l’Intercontinental Exchange (ICE) a terminé à 67,50 dollars, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Les cours hésitaient en début de séance sur la direction à suivre.

Mais «l’affaiblissement du dollar a joué en leur faveur», a noté Bart Melek de TD Securities. Une baisse du billet vert rend en effet moins onéreux et donc plus attractifs les achats de matières premières libellés dans la devise américaine pour les investisseurs munis d’autres devises.

«Cela a permis aux cours de poursuivre la tendance à la hausse engagée la semaine dernière après les chiffres sur les réserves de brut aux Etats-Unis, en baisse à la surprise des analystes», a estimé M. Melek. Signe d’une demande solide selon lui.

Certes «l’idée que la production américaine pourrait continuer d’augmenter inquiète», a noté Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group.

Selon les données de l’entreprise privée Baker Hughes publiées vendredi, le nombre de puits de pétrole actifs a encore augmenté la semaine dernière, d’une unité, alors même que la production évolue déjà près de ses niveaux record aux Etats-Unis.

Mais l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) multiplie dans le même temps les déclarations pour rassurer les marchés.

Ainsi le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al-Falih, a déclaré samedi que la production de son pays pour les trois premiers mois de l’année devrait être inférieure aux seuils fixés par l’accord sur la limitation des extractions conclu entre l’Opep et d’autres producteurs comme la Russie, selon des propos rapportés par l’agence Bloomberg.

En 2019, a-t-il poursuivi, le royaume souhaite relever les seuils mais d’une façon qui ne perturbe pas le marché.

Le cartel s’est associé à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production et rééquilibrer le marché mondial. Cet accord a déjà été prolongé à deux reprises et doit actuellement durer jusqu’à fin 2018.

Par ailleurs, le pétrole comme le reste des matières premières est porté par l’appétit pour les actifs jugés plus risqués sur les marchés financiers.

«Le marché action carbure, ce qui est de bon augure pour la demande de pétrole», a noté M. Flynn.

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