Le pétrole recule, vers un assouplissement des sanctions iraniennes

AWP

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Le Brent termine sur un recul de 25 cents, de justesse sous les 84 dollars, et le WTI perd 5 cents à 74,29 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse lundi alors que des informations de presse évoquent la possibilité que Washington accepte de tempérer un peu ses sanctions contre les exportations de brut iraniennes.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 25 cents pour terminer à 83,91 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de novembre a perdu 5 cents pour finir à 74,29 dollars.

«Les prix du brut hésitent alors qu’émergent des informations selon lesquelles les Etats-Unis seraient encore en train d’envisager des exemptions pour que certains pays puissent acheter du pétrole iranien sans craindre des mesures de représailles de la part des Etats-Unis», a relevé Phil Flynn de Price Futures Group.

La menace de sanctions américaines contre les exportations de pétrole iranien, qui doivent entrer en vigueur en novembre, a fait grimper les cours de l’or noir ces dernières semaines, les investisseurs craignant de voir l’offre d’or noir s’assécher sur le marché mondial.

Mais l’administration de Donald Trump est toujours en discussion pour accorder des exemptions à certains importateurs, ont affirmé à l’agence Bloomberg deux sources proches du dossier.

Jusqu’à présent, les responsables américains affirmaient leur volonté d’imposer une ligne dure visant à réduire à zéro les exportations iraniennes.

«Le plus gros des sanctions est déjà intégré aux cours», ont toutefois jugé les analystes de JBC Energy, qui estiment que la baisse récente des exportations iraniennes va être compensée par d’autres producteurs.

L’Arabie saoudite et la Russie ont notamment assuré avoir largement ouvert les vannes pour minimiser les conséquences des sanctions américaines.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a cependant affirmé lundi que les marchés ne croiraient jamais aux prétentions «exagérées» de l’Arabie saoudite sur sa capacité à compenser la perte de production liée aux sanctions américaines.

Aux Etats-Unis, l’industrie pétrolière se préparait par ailleurs à l’arrivée d’un nouvel ouragan, qui devrait atteindre les côtes américaines en milieu de semaine. Des plateformes représentant environ 19% de la production de brut dans le golfe du Mexique ont déjà été évacuées, selon le dernier point du Bureau de régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE).

Autre possible perturbation de l’offre en Amérique du Nord: une importante explosion, suivie d’un incendie, s’est produite lundi dans une raffinerie de la compagnie Irving Oil, à Saint-Jean au Nouveau Brunswick dans l’est du Canada. Elle produit normalement plus de 300.000 barils par jour.

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