Le pétrole recule dans un marché hésitant

AWP

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Le Brent passe sous les 64 dollars à Londres en fin d’échanges européens, alors qu’il affichait une légère progression à la mi-journée.

Les cours du pétrole reculaient jeudi en fin d’échanges européens, le rebond entamé mercredi s’essoufflant dans un marché toujours inquiet de voir la production américaine s’envoler.

Vers 17h00 GMT (18h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 63,94 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de mercredi. Il était encore en hausse vers 12h aujourd’hui.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars cédait 13 cents à 60,47 dollars.

«Les prix du brut rendent une partie de leurs gains de la veille alors que l’inquiétude sur la surproduction américaine renait», a résumé David Madden, analyste chez CMC Markets.

Selon le dernier rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les producteurs américains ont encore repoussé leur record de production moyenne quotidienne sur la semaine passée, et ont atteint 10,27 millions de barils par jour.

Pourtant, les marchés avaient plutôt bien réagi à ce rapport hebdomadaire, qui avait également fait état d’une hausse moins marquée que prévu des réserves de brut des Etats-Unis.

Certains analystes ont également souligné que les stocks de Cushing (Oklahoma, sud des Etats-Unis), qui servent de référence aux prix de New-York, avaient reculé.

«Les périodes de maintenance des raffineries de la région de Cushing ne commencent pas avant le printemps, alors qu’elle est entamée dans les autres zones, ce qui explique cette divergence», ont expliqué les analystes de Société Générale.

Les données américaines sont particulièrement scrutées alors que le pays, actuellement troisième producteur mondial, pourrait devenir le premier producteur à moyen terme, selon le dernier rapport mensuel de l’Agence internationale de l’Energie (AIE).

Les deux premiers producteurs actuels, l’Arabie saoudite et la Russie, sont en effet les meneurs de l’effort qui lie 24 pays, dont les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour limiter leur production et rééquilibrer le marché mondial.

«Les responsables de l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, NDLR), l’Arabie saoudite en tête, ont fermement réaffirmé cette semaine leur engagement à limiter leur production», a ajouté Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group. «Sur le marché du pétrole, l’Opep garde la main et tant que l’organisation assure qu’elle a bien l’intention de continuer à faire diminuer les stocks, cela devrait soutenir les prix.»

 

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