Le pétrole à nouveau en baisse, l’équilibre du marché en péril

AWP

1 minute de lecture

Le Brent descend sous les 62,50 dollars à Londres à mi-séance. Les marchés subissent les corrections des rapports mensuels de l’Opep et de l’AIE.

Les prix du pétrole reculaient mercredi en cours d’échanges européens alors que les marchés digéraient les révisions à la hausse sur la production américaine des rapports mensuels de l’Opep et de l’AIE. Et l’Arabie saoudite vient d’annoncer qu’elle voulait réduire sa production.

Vers 11h10 GMT (12h10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 62,48 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars 43 cents à 58,76 dollars.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a souligné mardi dans son rapport mensuel qu’«après avoir considérablement réduit les coûts», les producteurs américains connaissent une «croissance si extraordinaire» que l’augmentation de leur production en 2018 «pourrait égaler la hausse de la demande mondiale».

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait également souligné dans son propre rapport que la production américaine était «inquiétante».

Fin 2016, l’Opep s’est associé à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production et rééquilibrer le marché mondial.

Cet accord, tenu en 2017 et renouvelé jusqu’à fin 2018, a permis au cartel et à ses partenaires d’écluser les réserves mondiales et de faire remonter les prix de l’or noir.

Mais les producteurs américains de pétrole non conventionnel ont profité de cette hausse des prix pour relancer de plus belles leurs coûteuses exploitations, ce qui inquiète les marchés, qui ont perdu autour de 12% en moins de trois semaines.

«La baisse a été principalement conduite par l’aversion au risque des marchés» qui a par ailleurs conduit à une chute des marchés d’actions des Etats-Unis, ont cependant argué les analystes de Société Générale.

Les marchés attendront mercredi les données hebdomadaires du Département américain de l’Energie (DoE) arrêtées au 9 février sur les réserves et la production américaine.

Les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 3,1 millions de barils, de ceux d’essence de 1,8 million de barils et sur une stabilisation des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon un consensus compilé par l’agence Bloomberg.

«Les marchés craignent que nous soyons rentré dans une série de hausse des stocks de brut, vu que les raffineries américaines entament une période de maintenance», a prévenu Stephen Brennock, analyste chez PVM.

 

A lire aussi...