Le pétrole porté par le retour de l’appétit pour le risque

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 2,62% à 86,85 dollars et le WTI finit sur une poussée de 2,51% à 82,46 dollars.

Les cours du pétrole ont rebondi, jeudi, grâce au retour de l’appétit pour le risque, sur un marché convaincu de la fin du cycle de resserrement monétaire.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s’est apprécié de 2,62%, pour clôturer à 86,85 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en décembre, a lui gagné 2,51%, à 82,46 dollars.

«C’est une journée favorable à la prise de risque», a commenté John Kilduff, d’Again Capital. «La Banque d’Angleterre a laissé ses taux inchangés (jeudi), la Fed (banque centrale américaine) aussi (mercredi), et les données d’aujourd’hui sur les salaires étaient très positives.»

Le coût du travail a baissé de 0,8% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents aux Etats-Unis, alors que les économistes tablaient sur une hausse de 0,3%.

Ce chiffre va dans le sens d’une modération de l’inflation, déjà en cours depuis plusieurs mois.

«Il faudrait une inversion de cette tendance pour justifier un nouveau relèvement» du taux directeur de la Fed, a commenté Michael Pearce, d’Oxford Economics, dans une note.

«C’est pour cela qu’on voit des mouvements importants un peu partout» sur les marchés, a expliqué John Kilduff.

Le dollar a ainsi nettement reculé face à la plupart des devises, privé de la perspective d’une possible nouvelle hausse de taux de la Fed, à laquelle les opérateurs ne croient plus.

La corrélation entre baisse du dollar et hausse du pétrole «n’est pas toujours automatique, mais le recul du dollar est suffisamment marqué aujourd’hui pour que cela joue» sur l’or noir, a détaillé l’analyste d’Again Capital.

Le brut a aussi profité d’un rebond technique, déclenché notamment par l’approche du seuil symbolique des 80 dollars par le WTI, qui est descendu jusqu’à 80,22 dollars avant de se reprendre.

Quant à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, «l’absence d’escalade» et d’extension du conflit à d’autres pays, l’Iran principalement, «remet le projecteur sur les perspectives de demande», a estimé Edward Moya, d’Oanda.

Pour autant, la situation au Moyen-Orient continue d’offrir «un gros soutien» aux cours, ce qui rend le seuil des 80 dollars «difficile à enfoncer», selon John Kilduff.

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