Le pétrole fléchit, la prime de risque géopolitique s’amenuise

AWP

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Vers 11h00, le Brent perdait 0,70%, à 77,74 dollars. Son équivalent américain, le WTI, baissait de 0,81%, à 72,09 dollars.

Les prix du pétrole fléchissaient légèrement lundi, la prime de risque géopolitique s’amenuisant avec l’absence de perturbations tangibles de l’offre au Moyen-Orient, le marché se concentrant ainsi sur les signes de demande plus faible.

Vers 10h00 GMT (11h00 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 0,70%, à 77,74 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, baissait de 0,81%, à 72,09 dollars.

«La prime de risque géopolitique sur les marchés pétroliers» s’est essoufflée, explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM, «car la production n’a pas été menacée» pour le moment.

Les tensions se sont accentuées en mer Rouge où les rebelles yéménites Houthis soutenus par l’Iran attaquent des navires qui seraient liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi et samedi en riposte des frappes contre des sites Houthis.

Ces frappes avaient provoqué vendredi un fort rebond des cours des deux références mondiales de l’or noir, renforçant les craintes du marché d’une escalade du conflit.

Ces inquiétudes se sont estompées «étant donné que ni la production ni les flux passant par le détroit d’Ormuz n’ont été touchés», affirme Stephen Innes.

«Depuis le massacre perpétré par le Hamas en Israël le 7 octobre, la production pétrolière de la région, qui s’élève à environ 21 millions de barils par jour, n’a pas été touchée», souligne également Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

«La production et les exportations de pétrole n’ont pas été perturbées, mais (...) le transport du pétrole et d’autres biens et marchandises à travers le monde est devenu une entreprise plus lourde et plus coûteuse», précise-t-il.

«Le marché s’est rapidement tourné vers les signes de demande plus faibles», notamment la baisse du prix de vente du brut d’Aramco, la compagnie nationale saoudienne, pour ses clients asiatiques, poursuit M. Innes.

Le conflit au Moyen-Orient pourrait cependant à nouveau porter les cours du brut, mais pour les analystes, sans perturbation tangible de l’offre, la hausse des prix ne devrait pas durer.

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