Le pétrole entre tensions commerciales et chute des stocks US

AWP

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Le Brent termine en baisse de 10 cents, de justesse sur la barre des 68 dollars. Le WTI cède 14 cents à 63,37 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse mercredi, la chute surprise des stocks de brut aux Etats-Unis effaçant presque toutes les pertes liées à la crainte d’une escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 68,02 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 10 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mai a cédé 14 cents à 63,37 dollars.

Les cours ont fortement baissé en début de journée alors que les marchés craignaient «encore les conséquences d’une guerre commerciale, et l’effet qu’elle aurait sur la croissance chinoise», ont résumé les analystes de Trifecta Consultants.

La Chine a en effet annoncé mercredi l’imposition prochaine d’une taxe de 25% sur le soja, les voitures, les petits avions et d’autres produits importés des Etats-Unis, une mesure de rétorsion après l’annonce par Washington de sanctions de même ampleur.

Si la croissance chinoise venait à être entamée, cela pourrait affecter la consommation de pétrole du pays, premier importateur mondial.

Les cours du pétrole se sont toutefois soudainement redressés après la parution d’un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) montrant une baisse des stocks de brut de 4,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 mars. Les analystes s’attendaient en moyenne à une hausse de 2 millions.

«A une époque de l’année où on devrait plutôt voir les réserves de produits pétroliers augmenter en anticipation de la saison des grands déplacements en voiture», durant les vacances d’été, «ce recul est surprenant», a souligné Matt Smith, de ClipperData.

«La cadence des raffineries, surtout sur la côte du Golfe du Mexique, augmente encore», a-t-il souligné: elles ont fonctionné en moyenne à 93% de leurs capacités.

Dans le même temps, «les importations ont baissé et les exportations ont bondi», a-t-il noté.

Les exportations américaines ont en effet atteint un nouveau pic historique en grimpant à 2,18 millions de barils par jour, un nouveau plus haut depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées par l’EIA en 1991.

«Tous ces éléments ont permis aux cours de rattraper leurs pertes et de finir presque à l’équilibre», a relevé M. Smith.
 

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