Le pétrole convalescent au lendemain d’une séance mouvementée

AWP

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Le Brent repasse la barre des 43 dollars grâce à une montée de 0,75% vers 11h30. Le WTI refranchit de son côté la barre des 40 dollars, en hausse de 0,58%.

Les cours du pétrole se reprenaient vendredi après une lourde chute la veille, dans un environnement toujours fragile pour la demande en or noir.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 43,26 dollars à Londres, en hausse de 0,75% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 0,58% à 40,15 dollars.

La veille, les deux cours de référence ont respectivement perdu 1,9% et 3,3%, après avoir temporairement abandonné plus de 5%, sous l’effet combiné de l’entrée officielle des Etats-Unis en récession, d’une dégringolade des marchés boursiers et d’un tweet de Donald Trump évoquant la possibilité d’un report de l’élection présidentielle de novembre.

«Les données macroéconomiques pèsent sur le marché», explique Al Stanton, analyste de RBC, citant le chiffre de la croissance pour le deuxième trimestre publié jeudi par les Etats-Unis.

Le PIB américain a en effet accusé une baisse historique de 32,9% au deuxième trimestre, en rythme annualisé, sous l’effet de la pandémie de COVID-19, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi.

Mais «le rebond rapide» des prix du brut, dès la fin de la séance américaine jeudi et ce matin, «signifie l’intérêt des investisseurs» pour l’or noir, se rassure Jeffrey Halley, de Oanda.

«On pourrait considérer que le PIB du deuxième trimestre est une donnée rétrospective, biaisée par les mesures de confinement. La consommation réelle pourrait maintenant être beaucoup plus robuste», a-t-il ajouté.

Les investisseurs se préparent par ailleurs au retour sur le marché d’une importante quantité de pétrole à compter du 1er août livrée par les pays producteurs de l’Opep+, qui si elle ne trouvait pas preneur pourrait remplir rapidement les capacités de stockage disponibles et faire glisser les cours.

«Les investisseurs craignent que les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés ne réduisent leurs coupes de façon prématurée», a pointé Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

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