Le pétrole calme le jeu, perspectives toujours moroses pour la demande

AWP

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Le Brent grignotait 0,11% par rapport à la clôture de mercredi, à 43,85 dollars. A New York, le WTI grappillait 0,14% à 41,51 dollars.

Les prix du pétrole étaient proches de l’équilibre jeudi après une hausse continue cette semaine, limités par un environnement qui demeure incertain pour la demande d’or noir.

Vers 10h40 GMT (11h40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier grignotait 0,11% par rapport à la clôture de mercredi, à 43,85 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour décembre grappillait 0,14% à 41,51 dollars.

Les deux cours de référence ont engrangé près de 8 dollars depuis le 2 novembre et se sont rapprochés en séance mercredi de leurs précédents sommets de la fin de l’été.

«La hausse du prix du pétrole brut perd de sa vigueur», a constaté Bjarne Schieldrop, analyste de Seb.

«Le vaccin (contre le Covid-19) n’est pas encore arrivé et le marché du pétrole n’est pas encore sorti d’affaire», a-t-il complété.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a d’ailleurs significativement revu en baisse jeudi ses prévisions pour la demande pétrolière mondiale cette année en raison de la deuxième vague de Covid-19 qui affecte l’Europe et les Etats-Unis.

Dans son rapport mensuel, l’agence ne prévoit pas d’effet immédiat de la découverte même rapide d’un vaccin, dont les effets positifs sur l’activité économique et la demande se feraient selon elle sentir seulement au second semestre de l’année prochaine.

Mercredi, c’est l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a révisé à la baisse ses estimations de la demande mondiale de pétrole pour la fin de 2020 et 2021.

Les observateurs et acteurs du marché attendent désormais une action du cartel et de ses alliés.

L’Opep+ pourrait en effet décider prochainement de retarder «de trois à six mois» le retour sur le marché de 1,9 million de barils quotidiens prévu au 1er janvier, avance Bjornar Tonhaugen, de Rystad.

L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publiera par ailleurs ses chiffres sur les stocks de brut dans le pays plus tard dans la journée. Selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, le marché s’attend à une baisse de 1,9 million de barils.

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