Le marché de la dette reste stable en Europe

AWP

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Le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne a fini quasiment inchangé à 0,652% contre 0,653% vendredi à la clôture.

Les taux d’emprunt en zone euro ont fait du surplace lundi dans un marché attentiste faute d’actualités majeures en dehors de l’audition sans surprise du président de la BCE, Mario Draghi, devant le Parlement européen.

«Il ne se passe absolument rien sur le marché», aucun mouvement ne venant animer en particulier le taux allemand à dix ans, ou «Bund», qui sert de référence, a relevé auprès de l’AFP René Defossez, un stratégiste obligataire de Natixis.

D’autant que l’agenda dégarni du jour n’a pas permis d’insuffler une direction au marché.

Ainsi les taux d’emprunt en zone euro semblaient-ils marquer une pause faute de nouveau catalyseur et après avoir enregistré un léger mouvement de détente la semaine dernière, qui se poursuivait toutefois sur les dettes des pays les moins solides de la zone euro.

«Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent dans le marché sur la possibilité de voir la BCE finalement s’exprimer un peu plus tôt que prévu sur sa volonté de modifier ses anticipations mais nous n’y croyons pas réellement», a-t-il complété.

«La BCE ne veut pas de manière inopportune durcir les conditions financières en zone euro en particulier en laissant l’euro s’apprécier significativement», a jugé le spécialiste, estimant que la prudence devrait continuer à dominer au sein de l’institution dans les prochaines semaines.

Alors qu’il s’exprimait devant le Parlement européen, M. Draghi a affirmé que le retour durable de l’inflation était encore fondamentalement dépendant d’un ample soutien monétaire, en dépit d’une bonne conjoncture en zone euro, mais son intervention n’a guère fait réagir le marché.

Concernant les anticipations d’inflation, «le marché ne sait toujours pas très bien à quel saint se vouer», a poursuivi M. Defossez, selon qui deux interprétations prévalent dans le marché.

D’un côté, selon lui, prévaut le sentiment que la croissance au-dessus du potentiel aux Etats-Unis devrait forcément produire de l’inflation à terme et de l’autre, l’idée que nous sommes dans un monde où les mécanismes de formation des prix ont considérablement évolué et dans lequel il est beaucoup plus difficile que dans le passé de produire de l’inflation même en situation de plein emploi.

A 18h00 (17h00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne a fini quasiment inchangé à 0,652% contre 0,653% vendredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France s’est également stabilisé, terminant au même niveau que la veille, à 0,933%.

Celui de l’Italie s’est détendu de façon plus marquée à 2,017% contre 2,067%, tout comme celui de l’Espagne, qui a baissé à 1,556% contre 1,597%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique a également peu varié, finissant à 1,509% contre 1,521%.

A la fermeture des marchés européens, le taux d’emprunt à 10 ans des États-Unis évoluait à 2,851% contre 2,866% vendredi, celui à 30 ans s’établissant à 3,146% contre 3,156% tandis que celui à deux ans s’affichait à 2,216% contre 2,238%.

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