Chine: intervention verbale – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Ralentissement de la croissance économique chinoise. La Fed prévoit une nouvelle hausse de taux.

Le marché boursier a terminé la semaine écoulée de manière contrastée. Auparavant dans la journée de vendredi en Asie, les investisseurs avaient été refroidis par des chiffres mitigés en Chine, où la croissance économique a ralenti plus fortement que prévu au troisième trimestre (6,5%). Il s’agit de la progression la plus faible depuis la crise financière. Malgré les pertes enregistrées en début de séance, la bourse de Shanghai a terminé la journée par un bond de plus de 2,5% après une offensive des responsables économiques chinois destinée à rassurer les investisseurs. L’indice phare de Hong Kong a évolué plus modestement. Les déclarations coordonnées des dirigeants de la Banque centrale chinoise, des régulateurs boursiers et du vice-Premier ministre Liu He ont manifestement contribué à apaiser les esprits. Ce dernier, chargé de superviser l’économie et le secteur financier, est venu en renfort en disant que la récente faiblesse du marché fournit une belle opportunité d’achat et qu’il faut rester rationnel. Il a également déclaré que le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine avait un impact sur les marchés plus psychologique que réel. Le rebond de la place chinoise n’a toutefois pas permis d’effacer sa perte des jours précédents. Le recul de son indice boursier reste de 10% ce mois-ci et de près de 25% depuis fin janvier.

Mercredi passé, la Réserve fédérale (Fed) a publié le compte-rendu de sa dernière réunion. Ce document a confirmé que tous les responsables de la politique monétaire américaine étaient en faveur d’une hausse de taux d’intérêt. Lors de la dernière séance, ils étaient généralement aussi en faveur d’une poursuite progressive de la hausse des taux. Cette unanimité du comité de la Fed a renforcé les anticipations d’une nouvelle hausse de taux à l’occasion de la prochaine réunion au mois de décembre.

Cette semaine, les investisseurs resteront préoccupés par les résultats trimestriels des sociétés soit aux Etats-Unis ou en Europe qui apporteront éventuellement leur lot de surprises. De plus, la tension commerciale qui persiste entre les Etats-Unis et la Chine maintiendra une certaine volatilité dans le marché.

L’essentiel en bref

 
Titres sous la loupe

Nestlé (ISIN: CH0038863350, prix: CHF 82.04)

L’entreprise veveysane a publié des ventes en progression sur les neuf premiers mois de l’année. La croissance organique affiche +2.8%, composé de 2.3% de croissance interne réelle et de 0.5% d’effet de prix. La plupart des segments de produits et des zones géographiques reflète une croissance soutenue, ce qui est très encourageant.

Les divers programmes de restructuration des coûts sont sur les rails et permettent à Nestlé d’améliorer sa rentabilité en parfait alignement avec ses objectifs à horizon 2020. Ceux-ci consistent en une croissance des ventes de 5% couplées à une expansion de la marge opérationnelle aux environs de 17.5%-18.5%.

Les chiffres publiés se révèlent conformes aux attentes et ne constituent pas une surprise en soi. Nestlé continue sa mue et pose les jalons jour après jour et trimestre après trimestre. La valorisation du titre reste élevée au vu de la croissance attendue sur les trois prochaines années. Cependant, Nestlé constitue un investissement solide à long terme, agrémenté d’un dividende proche de 3%.

Ce titre fait partie de nos investissements en mandat.

 

Morgan Stanley (ISIN: US6174464486, prix: USD 46.42)

Le groupe Morgan Stanley a dégagé, malgré le ralentissement estival typique, une solide croissance des revenus et du bénéfice. Son chiffre d’affaires s’est établi en hausse de 7.3% à USD 9.87 mrds au troisième trimestre et le bénéfice net a bondi de près de 20%.

La banque d’affaires a été portée notamment par la bonne tenue des activités de courtage, dont les recettes ont progressé de 7% à USD 3.1 mrds, grâce à une stabilisation du chiffre d’affaires du trading obligations, taux, devises et matières premières.

Le trimestre a aussi bénéficié des revenus provenant des nouvelles émissions d’actions et d’obligations convertibles. L’ouverture de la firme aux petits épargnants s’est également avérée payante avec les revenus nets de la division de gestion de fortune, un segment à marge élevée, en hausse de 4% sur un an.

Le cycle de hausse de taux en cours de la Fed est globalement un élément positif pour le secteur bancaire.

Avis de l’analyste: intéressante à ce niveau.

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