Une semaine compliquée – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Indices boursiers dans le rouge. Le FMI a abaissé ses prévisions de croissance mondiale.

Les indices boursiers se sont affichés dans le rouge la semaine passée. L’indice SMI des actions suisses a perdu presque 3% jeudi, suite à la chute des indices américains la veille et au recul des bourses asiatiques le matin. Les indices de la place new-yorkaise ont vécu leur plus mauvaise séance depuis février. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’est ainsi replié de plus de 4 %, sa pire séance depuis deux ans.

Les investisseurs s’inquiètent notamment d’une accélération de la hausse de taux par la Banque centrale américaine (Fed). Le président Donald Trump a critiqué haut et fort et à plusieurs reprises la politique monétaire de la Fed, estimant que la correction des indices boursiers de la semaine passée est imputable à cette dernière. En principe, la Fed est indépendante et n’a actuellement pas d’autre choix que de normaliser sa politique monétaire. Les décisions monétaires ne font pas partie des attributions du président.

L’autre inquiétude des investisseurs reste la crainte d’une escalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Le Fonds monétaire international (FMI), qui a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour la première fois depuis plus de deux ans, n’a pas aidé non plus pour diminuer ces inquiétudes.

Les actions ont connu un rebond général vendredi passé, les résultats des plus grandes banques américaines donnant un sentiment positif à la fin d’une semaine tumultueuse. Les chiffres du commerce extérieur chinois ont également stimulé les marchés asiatiques. En effet, ils ont montré une hausse des exportations, alors que les importations restaient robustes, grâce à la vigueur de la demande nationale et internationale et ce malgré la détérioration de la relation avec les Etats-Unis.

Cette semaine est annoncée comme un moment important pour le Brexit. Le Royaume-Uni veut un accord et l’Union européenne attend un accord. La Première ministre britannique Theresa May doit rencontrer ses homologues de l’UE mercredi. Un accord pourrait être convenu ou, si suffisamment de progrès a été accompli, un sommet spécial pourrait être fixé pour novembre.

L’essentiel en bref

 
Titres sous la loupe

Credit Suisse Group AG  (ISIN : CH0012138530, PRIX : CHF 13,42)

Les grandes banques JP Morgan, Citigroup et Wells Fargo ont ouvert la saison de publication des résultats en présentant des chiffres encourageants.

Credit Suisse publiera ses résultats le premier novembre. En attendant, la banque voit s’éloigner une période difficile, parsemée de nombreuses amendes aux Etats-Unis, provoquant une sortie de capitaux globale d’environ CHF 15 mrds. La restructuration touche également à sa fin, totalisant des coupes d’emploi de 1’600 personnes sur trois ans, soit 10% de l’effectif suisse. Le nombre de succursales a été lui aussi ramené de 150 à 135.

Le n°2 bancaire suisse peut dès lors entrevoir un avenir au ciel plus dégagé. Le CEO Tidjane Thiam entrevoit un bénéfice de CHF 5 à 6 mrds pour les deux prochaines années. La courbe des taux devrait également devenir plus pentue à l’avenir, ce qui donnerait un sérieux coup de pouce aux marges des établissements bancaire dont fait partie Credit Suisse.

Avis de l’analyste : Achat, objectif CHF 19.-.

LVMH (ISIN : FR0000121014, PRIX : EUR 262.50)

La société a annoncé des chiffres conformes aux attentes du marché. Le groupe a conservé un rythme de croissance solide avec une hausse de son chiffre d’affaires de 10% sur le trimestre.

Le numéro un mondial du luxe a même franchi pour la première fois le cap des EUR 33 mrds de ventes sur neuf mois. La division mode et maroquinerie, la principale du groupe, avec sa marque star Vuitton, fait mieux que les mois précédents avec une hausse de 14% sur le dernier trimestre. Ces résultats solides n’ont pas atténué les inquiétudes sur le secteur du luxe qui a fait face à d’importantes corrections la semaine dernière.

Les investisseurs s’inquiètent sur une baisse à venir de la demande chinoise, liée au recul de la Bourse de Shangai, à la dépréciation du yuan et aux conséquences de la guerre commerciale sur la croissance de la Chine. En effet, les consommateurs chinois représentent à eux seuls près d’un tiers des achats de produits de luxe dans le monde. Le renforcement des contrôles sur les achats à l’étranger des Chinois a aussi rendu les investisseurs nerveux.

La correction sur le titre nous parait excessive. LVMH reste une de nos valeurs favorites dans le secteur compte tenu de la solide progression de ses résultats et d’une bonne diversification.

Avis de l’analyste: garder.

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