Bourses asiatiques: Tokyo portée par le yen bas

AWP

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L’indice vedette Nikkei de la capitale japonaise a gagné 1,12% à 40’074,69 points, dépassant la barre symbolique des 40’000 points en clôture pour la première fois depuis fin mars. L’indice élargi Topix a pris 1,15% à 2856,62 points.

Les grandes bourses asiatiques progressaient mardi, Tokyo atteignant un plus haut en trois mois à la clôture, soutenue par le yen bas, et par les valeurs bancaires et d’assurance ragaillardies par la perspective d’une prochaine hausse de taux au Japon.

L’indice vedette Nikkei de la capitale japonaise a gagné 1,12% à 40’074,69 points, dépassant la barre symbolique des 40’000 points en clôture pour la première fois depuis fin mars. L’indice élargi Topix a pris 1,15% à 2856,62 points.

A Hong Kong, fermée la veille pour un jour férié, l’indice Hang Seng gagnait 0,6% vers 06H10 GMT dans la foulée d’un indice indépendant publié lundi, selon lequel l’activité manufacturière en Chine a connu en juin sa plus forte croissance en trois ans, en contraste avec des données officielles annoncées la veille.

En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai avançait de 0,1%. Celui de Shenzhen, après avoir longtemps oscillé autour de l’équilibre, abandonnait 0,5%.

La devise nippone a passé dans la nuit un plus bas en près de 38 ans face au dollar, bien en-deçà des niveaux qui ont provoqué des interventions du gouvernement japonais pour la soutenir fin avril et début mai.

Les analystes étaient cependant divisés sur l’imminence d’une nouvelle action de Tokyo, alors que le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, a quant à lui répété mardi qu’il observait de près le marché des changes mais ne souhaitait pas faire de commentaire sur chaque mouvement.

«La pression sur le yen pourrait se poursuivre»

«Nous ne serions pas surpris de voir une nouvelle intervention du ministère des Finances sur le marché des changes à n’importe quel moment», ont commenté Masamichi Adachi et Go Kurihara dans une note d’UBS, soulignant qu’il sera malgré tout «difficile d’inverser» la tendance à la dépréciation de la monnaie nippone.

«Les critères d’intervention n’ont pas été atteints et la pression sur le yen pourrait se poursuivre jusqu’à ce qu’une faiblesse décisive se manifeste dans les données économiques américaines», a estimé pour sa part Charu Chanana, stratégiste devises chez Saxo Capital Markets.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, doit s’exprimer mardi au colloque de Sintra au Portugal organisé par la Banque centrale européenne (BCE).

«A la lumière de données économiques plus faibles que prévu (aux Etats-Unis), nous nous attendons à ce que Powell réitère sa position accommodante», ont estimé des courtiers du site AlgoTradeAlert.com.

Une partie des analystes pensent par ailleurs que la Banque du Japon pourrait procéder dès fin juillet à une hausse de son taux directeur, confortée par l’amélioration du moral des grandes entreprises industrielles japonaises annoncée la veille.

Cette perspective a fait monter les valeurs bancaires nippones, Mitsubishi UFJ Financial Group gagnant 3,5% et SBI Holdings 2,2%.

Vers 06H30 GMT, le dollar montait encore à 161,70 yens contre 161,46 yens lundi à 21H00 GMT.

L’euro progressait à 173,53 yens contre 173,41 yens la veille, et valait 1,0732 dollar contre 1,0740 dollar lundi.

Le pétrole était en hausse: vers 06H25 GMT, le baril de WTI américain gagnait 0,12% à 83,48 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,22% à 86,79 dollars.

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