Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont reculé plus qu’attendu en avril par rapport au mois précédent, reflétant des inquiétudes autour des prêts immobiliers encore élevés, selon les données publiées vendredi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

En avril, 4,00 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé - une projection des ventes sur l’année à ce rythme -, soit une baisse de 0,5% par rapport à mars et de 2,00% par rapport à l’année précédente.

Ces chiffres sont néanmoins inférieurs aux attentes des marchés qui tablaient sur 4,13 millions de logements revendus, selon le consensus publié par MarketWatch.

«Ce n’est pas un bon début pour la saison des achats de printemps», a déclaré Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR, lors d’un point presse, ajoutant que les chiffres d’avril étaient les plus faibles depuis 2009.

«Les conditions d’accessibilité nuisent clairement au marché, en particulier les taux hypothécaires élevés», a déclaré M. Yun.

Les taux d’intérêt des crédits immobiliers sur 30 ans, les plus populaires aux Etats-Unis, restent toujours élevés, en moyenne à 6,81% au 15 mai, selon l’agence de refinancement Freddie Mac.

L’inventaire augmente (+20,8% sur un an), avec 1,45 million d’unités proposées à la vente.

Les demandes de prêts immobiliers ont diminué la semaine dernière, selon Bob Broeksmit, président de la Mortgage Bankers Association (MBA), qui a invoqué «l’incertitude persistante sur les marchés financiers», selon un communiqué.

«La MBA s’attend à ce que les taux hypothécaires restent volatils, mais dans la même fourchette étroite de 6,6% à 7% dans les mois à venir», a déclaré M. Broeksmit.