Credit Suisse ne s’attend pas à davantage de logements vacants

AWP

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Les économistes de la grande banque tablent sur un taux de 1,7% en 2021, contre 1,73% en 2020, soit 78’800 logements vides.

Les craintes de voir de plus en plus de logements vacants en Suisse peuvent vraisemblablement s’apaiser. Le taux de vacance, en hausse continue depuis 2014, ne devrait pas augmenter en 2021, selon les économistes de Credit Suisse. Ces derniers tablent sur un taux de 1,7%, contre 1,73% en 2020, soit 78’800 logements vides.

Dans deux des cinq cantons ayant déjà publié leurs chiffres, le taux de vacance a diminué à fin juin 2021, soit à Bâle-Campagne et Zurich. Dans les cantons de Vaud et de Genève, la progression a été assez faible.

La pandémie de coronavirus a certainement joué un rôle, en accélérant une tendance déjà amorcée, les permis de construire ayant diminué au cours des trois dernières années, explique Fabian Waltert, économiste immobilier chez Credit Suisse.

A la recherche de rendement, et en raison du manque de terrains à bâtir, des investisseurs se sont lancés dans des communes excentrées et des régions rurales, dans lesquelles le potentiel de demande est limité, explique-t-il. Mais depuis deux ans, les permis de construire octroyés ont diminué de 5% dans les logements de location. «La construction de logements destinés à la location a atteint son zénith», selon lui.

En outre, l’économiste s’attend à une immigration nette en hausse par rapport à l’avant-pandémie, ce qui soutiendra la demande en logements. Cette dernière s’oriente désormais vers des espaces de vie plus grands, le télétravail et le temps passé à la maison conduisant à bouder les logements de petite taille.

Ainsi, le taux de vacance pour les logements de quatre pièces et plus a diminué, de même que la durée d’insertion des annonces sur les portails. La pandémie n’est pas l’unique responsable, le marché payant aussi les conséquences d’avoir favorisé la construction de logements de petite taille au cours des dernières années.

Pénurie sur le marché de la propriété

A l’inverse du marché à la location, une pénurie frappe les logements en propriété. Le niveau élevé des prix, associé aux conditions restrictives pour l’accès aux hypothèques, a réduit le nombre d’acheteurs potentiels.

La pandémie a changé la donne. Avec la tendance au télétravail, les acheteurs potentiels ont pu élargir leur rayon de recherche, augmentant leur chance de trouver un logement. Les prix de l’accès à la propriété ont ainsi fortement progressé, de 6,6% au deuxième trimestre sur un an. Le taux de vacance pour les logements en propriété devrait avoisiner 0,55%, selon les estimations de Credit Suisse.

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