UniCredit envisagerait jusqu’à 10’000 suppressions d’emplois

AWP

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L’agence Bloomberg indique que le redimensionnement touchera l’Italie, où la banque compte son effectif le plus important, et d’autres pays.

La banque italienne UniCredit envisage de supprimer jusqu’à 10’000 emplois dans le cadre de son nouveau plan stratégique, qui sera présenté en décembre, rapporte lundi l’agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier.

Contactée par l’AFP, UniCredit, qui emploie actuellement quelque 86’000 personnes, s’est refusée à tout commentaire.

Bloomberg précise que ce chiffre n’est pas définitif et que les suppressions de postes pourraient être «beaucoup plus faibles».

Ces suppressions toucheront l’Italie, où la banque compte son effectif le plus important, et d’autres pays.

UniCredit entend aussi réduire de jusqu’à 10% ses coûts opérationnels, toujours selon Bloomberg.

Depuis son arrivée en juillet 2016 à la tête d’UniCredit, Jean-Pierre Mustier a mené une vaste réorganisation de la banque en cédant diverses participations, en lançant une vaste augmentation de capital, en supprimant déjà 14’000 emplois équivalents temps plein (ETP) et en cédant des milliards d’euros de crédits détériorés.

UniCredit entend poursuivre cet effort en réduisant également dans les prochains mois le poids des titres de la dette de l’Etat italien dans son portefeuille.

Le groupe a été au cours des derniers mois au coeur des spéculations sur de possibles fusions entre banques européennes, que ce soit avec l’allemande Commerzbank ou la française Société Générale, où M. Mustier a travaillé.

Dans un entretien publié le 1er juillet par le quotidien La Stampa, M. Mustier a souligné que le plan stratégique de la banque était conçu «sur une base organique» et que la direction était «focalisée sur sa mise en oeuvre».

«Les fusions européennes sont très difficiles et ce nouveau plan sera en continuité avec le précédent, avec pour objectif de créer de la valeur pour les actionnaires», a-t-il ajouté.

D’autres grandes banques européennes ont annoncé récemment des coupes dans leurs effectifs pour s’adapter au contexte marqué par des taux d’intérêt bas.

Deutsche Bank a annoncé le 17 juillet le plus grand plan de restructuration de son histoire avec la suppression de 18’000 emplois, mettant définitivement fin aux rêves de grandeur internationale de la première banque allemande.

Société Générale a décidé de son côté en avril de supprimer 1’600 postes dans le monde, dont environ 750 en France, souhaitant réduire la voilure dans ses activités de marché.

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