Swiss Re: dommages assurés à 42 milliards de dollars dans le monde

AWP

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C’est un milliard de plus qu’à la même période l’an passé et même quatre milliards supplémentaires par rapport à la moyenne sur dix ans.

Swiss Re évalue les dommages assurés liés aux catastrophes naturelles dans le monde à 42 milliards de dollars au premier semestre, en hausse de 4% sur un an. Les pertes économiques s’élèvent elles à 77 milliards.

Du gel, des tempêtes de grêle, des vagues de chaleur et des inondations ont conduit à des pertes assurées de 42 milliards de dollars (37 milliards de francs) dans le monde sur les six premiers mois de 2021. C’est un milliard de plus qu’à la même période l’an passé et même quatre milliards supplémentaires par rapport à la moyenne sur dix ans, selon les chiffres préliminaires de Swiss Re Institute publiés jeudi.

Rien qu’aux Etats-Unis, la tempête hivernale Uri a entraîné 15 milliards de dommages assurés, notamment à cause de fortes chutes de neige. L’ampleur des pertes a atteint celle des ouragans.

En juin, des orages, de la grêle et des tornades ont frappé l’Europe, en particulier en Suisse, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en République tchèque, touchant des maisons et des véhicules pour des dommages assurés évalués à 4,5 milliards de dollars.

A la fin du mois, le Canada et le nord-ouest des Etats-Unis se sont retrouvés sous des températures atteignant les 45 degrés, favorisant les incendies qui se sont propagés jusqu’au sud de la Californie.

En juillet, ce sont des inondations meurtrières qui ont frappé en Europe et en Chine. Rien que pour l’Allemagne, les dégâts assurés sont estimés entre 4,5 et 5,5 milliards d’euros. En Chine, la facture pourrait atteindre 1,7 milliard de dollars.

Le changement climatique en cause

Les incendies qui sévissent actuellement en Turquie, en Grèce et en Italie devraient conduire à de nouveaux dommages.

Ces événements démontrent les «risques grandissants venant de périls secondaires, alimentés par le développement urbain et le changement climatique», selon le communiqué. Ces périls exposent de plus en plus de personnes à des «événements climatiques extrêmes». L’industrie de l’assurance doit «améliorer ses capacités d’évaluation pour ces dangers moins surveillés afin de maintenir et étendre sa contribution à la résilience financière».

Les désastres causés par l’homme devraient avoir engendré 2 milliards de dollars de dommages assurés, soit une somme moins élevée que d’habitude, témoin des restrictions toujours en cours liées au Covid-19.

Depuis le début de l’année, les pertes économiques sont estimées à 77 milliards de dollars, en recul de 33% sur un an. Elles devraient toutefois croître davantage que les dommages dans les prochains mois, alerte le réassureur. Il souligne aussi que près de 4500 personnes sont mortes ou portées disparues dans ces catastrophes.

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