Cette acquisition doit permettre au groupe zurichois, dirigé par Patrick Frost, de renforcer sa position vis-à-vis des clients institutionnels outre-Rhin.
Swiss Life a racheté la société allemande Beos, spécialisée dans l’investissement immobilier d’entreprise. Cette acquisition doit permettre au groupe zurichois de renforcer sa position vis-à-vis des clients institutionnels outre-Rhin, précise l’assureur lundi.
Les détails financiers de la transaction ne sont pas divulgués dans le communiqué de Swiss Life. Le rachat est conditionné au feu vert des autorités compétentes.
«Avec le principal gestionnaire de placements dans l’immobilier d’entreprise, nous pouvons compléter nos activités en Allemagne par une société jouissant d’un excellent positionnement», indique Stefan Mächler, directeur de l’investissement de Swiss Life, cité dans le communiqué.
Fondé en 1997 et basé à Berlin, Beos emploie 150 personnes et dispose de bureaux à Hambourg, Francfort, Cologne, Munich et Stuttgart. A fin 2017, le portefeuille géré par l’entreprise affichait une valeur de 2,6 milliards d’euros (3,0 milliards de francs) pour une surface de 2,6 millions de mètres carrés. Beos a généré l’année dernière des recettes de 30 millions d’euros.
La société berlinoise demeurera autonome. Les sites et les emplois ne sont pas menacés suite à la reprise par Swiss Life, assure le groupe zurichois. Ingo Hans Holz et Stephan Bone-Winkel siègeront toujours dans les instances dirigeantes et continueront de superviser les investissements.
En 2010, Beos a lancé son premier fonds spécialisé dans l’immobilier d’entreprise, doté d’un volume de 400 millions d’euros. Deux autres ont suivi en 2012 et 2015, avec respectivement 700 millions et 1,1 milliards d’euros.
Cette acquisition permettre de croître les actifs immobilier de Swiss Life de quelque 5% à 6%, affirme Baader Helvea dans un commentaire. A fin 2017, ceux-ci s’élevaient à 52 milliards de francs. L’analyste Daniel Bischof estime à 3-4% la contribution au résultat des commissions et à 1% au résultat du groupe.
Pour le courtier genevois, l’intégration de Beos va permettre d’améliorer la qualité des recettes de Swiss Life dans le domaine immobilier.
La Banque cantonale de Zurich qualifie la reprise de «petite acquisition». L’analyste Georg Marti estime que Swiss Life a dû débourser une somme en millions à trois chiffres, dans le bas de la fourchette, dont une petite moitié sera financée par des capitaux externes.
Le titre Swiss Life a perdu sur la journée 1,4% à 341,50 francs, dans un SMI en recul de 0,89%.