Natwest revient dans le vert au troisième trimestre

AWP

1 minute de lecture

«Malgré des provisions pour impayés relativement faibles au cours du trimestre, le plein impact du Covid-19 reste très peu clair», prévient Alison Rose, directrice générale de Natwest.

La banque britannique Natwest (ex-RBS) a annoncé vendredi être revenue dans le vert au troisième trimestre, avec un bénéfice net de 61 millions de livres, à la faveur d’une forte diminution des provisions pour impayés.

Le groupe précise dans un communiqué que ces provisions, constituées pour affronter les conséquences économiques de la pandémie, devraient se situer dans le bas d’une fourchette comprise entre 3,5 et 4,5 milliards de livres pour 2020.

Natwest confirme la meilleure forme du secteur bancaire britannique, après les bénéfices déjà annoncés pour le trimestre par ses concurrentes Lloyds, Barclays et HSBC.

Ces banques ont mis beaucoup d’argent de côté au premier semestre devant le risque de non remboursement des prêts de la part d’entreprises et de ménages affectés par la crise sanitaire.

Mais les montants provisionnés ont été beaucoup plus faibles au troisième trimestre grâce au rebond de l’économie après le confinement du printemps.

Natwest n’a dû mobiliser que 254 millions de livres, contre plus de 2 milliards au deuxième trimestre qui avaient occasionné une perte nette de près d’un milliard de livres.

La banque avait déjà subi une perte un an plus tôt au troisième trimestre 2019 accusant alors le coût d’une affaire de vente abusive d’assurance-crédit qui avait fait scandale.

Comme ses homologues du secteur, Natwest reste très prudente pour les prochains mois en dépit de résultats mieux orientés. Ses revenus ont d’ailleurs encore fondu au troisième trimestre, de 16,5% à 2,4 milliards de livres.

«Malgré des provisions pour impayés relativement faibles au cours du trimestre et des tendances plus favorables sur le comportement des clients, le plein impact du Covid-19 reste très peu clair», prévient Alison Rose, directrice générale de Natwest, citée dans le communiqué.

Elle s’inquiète des «défis» à venir, en particulier de l’interruption du chômage partiel ce mois-ci, remplacé par un régime moins avantageux, ainsi que les nouvelles restrictions introduites au Royaume-Uni pour contrer la seconde vague de coronavirus.

A lire aussi...