Mirabaud: les avoirs sous gestion ont gonflé de 7,4% sur un an

AWP

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La banque dirigée par Yves Mirabaud, qui a célébré son bicentenaire l’année dernière, a subi des sorties d’argent, tandis que ses recettes se sont contractées, tout comme le bénéfice net.

Mirabaud a connu un exercice 2019 assez compliqué. Le groupe bancaire genevois, qui a célébré son bicentenaire l’année dernière, a subi des sorties d’argent, tandis que ses recettes se sont contractées, tout comme le bénéfice net. Les marchés porteurs ont permis d’approcher les 35 milliards de masse sous gestion.

«2019 reste une excellente année en comparaison aux exercices record que nous avons enregistrés en 2018 et 2017», a expliqué à AWP Yves Mirabaud, associé gérant senior, qui rappelle que le rendement des fonds propres - un indicateur de rentabilité - est proche de 25%, un niveau très élevé.

Les avoirs sous gestion ont gonflé de 7,4% sur un an, à 34,7 milliards de francs, selon le rapport annuel de la banque genevoise. Cette hausse n’est imputable qu’à l’effet de marché, Mirabaud ayant accusé des sorties nettes d’argent de 121,4 millions (-2,03 milliards en 2018). Ces reflux sont notamment imputables au départ d’une équipe de gestion à Paris, selon M. Mirabaud.

L’activité de gestion d’actifs a contribué à hauteur de 7,2 milliards à la masse sous gestion.

Malgré la hausse des volumes, les recettes tirées des commissions se sont étiolées de 8,7% à 240,7 millions de francs. Il s’agit de la principale source de revenus de l’établissement fondé en 1819.

L’établissement est parvenu à réduire ses charges de 1,9% à 258,9 millions de francs. La contraction se situe notamment au niveau des frais de personnel, la part variable des salaires ayant suivi la tendance baissière des recettes, a précisé Yves Mirabaud.

Bon départ en 2020

Le résultat opérationnel a plongé de plus de 29% à 49,4 millions, plombé par la baisse du produit d’exploitation, mais également par des provisions et des corrections de valeurs en hausse.

Le bénéfice net s’est établi à 50,8 millions de francs, ce qui correspond à une baisse de presque 15%. Cité dans le rapport, Yves Mirabaud parle d’»un résultat très satisfaisant en ligne avec nos objectifs et nous permettant de poursuivre nos investissements sur le long terme».

Le ratio de fonds propres de première catégorie a atteint 20,6%.

La volatilité prévalant sur les marchés financiers en raison du coronavirus a porté l’activité de Mirabaud au premier trimestre. «L’année a très bien commencé, avec notamment un mois de mars qui a été excellent. Nous avons enregistré de bons apports, principalement de la clientèle privée», considère Yves Mirabaud. Les trois derniers trimestres risquent d’être plus difficiles, selon le banquier genevois.

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