Le niveau d’activité a été très élevé dans tous les métiers de la banque au cours du premier semestre 2021 et a généré des revenus en hausse. Par ailleurs, les craintes liées à une forte récession ne se sont pas concrétisées, si bien qu‘avec des charges d’exploitation stables, le résultat opérationnel de la Banque Cantonale Neuchâteloise progresse de 10 millions de francs.

La BCN publie aujourd’hui un bénéfice semestriel de 23,3 millions de francs (+14%), après attribution de 15,6 millions de francs à la réserve pour risques bancaires généraux.

Les contraintes sanitaires en vigueur durant le premier semestre pouvaient laisser craindre une activité économique faible. Il n’en a rien été, en dehors bien entendu des activités touchées par des fermetures ou des limitations importantes. Dans le secteur secondaire, la reprise a été vigoureuse avec sans doute un effet de rattrapage par rapport à 2020. Par ailleurs, si l’arrivée du Covid-19 a surpris toutes les organisations l’année dernière, la plupart des entreprises ont su faire preuve d’une étonnante capacité d’adaptation. En faisant évoluer leur organisation, voire leur modèle d’affaires, pour faire face à cette situation particulière, les PME sont redevenues pleinement opérationnelles, et ce avant même le début de ce nouvel exercice.

Les craintes de voir les risques de contreparties dans le domaine des crédits aux entreprises et aux particuliers augmenter fortement ne se sont pas vérifiées lors des six premiers mois de cette année. Au contraire, le regain d’activité économique, couplé au niveau des taux d’intérêt toujours extrêmement bas, devraient stimuler les investissements et caractériser la phase conjoncturelle dans laquelle la plupart des économies mondiales se trouvent actuellement.

Sur le plan du marché immobilier, les constats tirés de l’étude annuelle publiée par la BCN à la fin du mois d’avril restent valables: si la demande est forte et soutient toujours les prix dans le segment résidentiel, celle de surfaces commerciales et de bureaux reste faible.

L’évolution toujours très positive des marchés financiers, soutenus par les plans de relance et des politiques monétaires accommodantes, a généré une forte activité dans le domaine du conseil et de la gestion de patrimoine. Le nombre de parts de fonds de placement BCN a par exemple augmenté de 12,9% sur la période.

Comparé au 31.12.2020, le total du bilan recule de 0,8% pour s’établir à 11,4 milliards de francs. Les créances hypothécaires progressent à un peu plus de 8,1 milliards de francs, tandis que les créances sur la clientèle reculent à 0,8 milliard.

Les fonds déposés par la clientèle, que ce soit en comptes ou sous forme d’obligations de caisse, enregistrent quant à eux une progression de 134 millions de francs.

Le résultat brut des opérations d’intérêt se situe au même niveau qu’au cours du premier semestre 2020, l’augmentation des volumes hypothécaires et des revenus non récurrents ayant permis d’atteindre cet équilibre, malgré la pression que l’environnement de taux négatifs exerce sur la marge d’intérêt. La situation pandémique et la crise économique qui avaient conduit à la constitution de corrections de valeur pour risques de défaillance et pertes liées aux opérations d’intérêt lors du premier semestre 2020 s’est fortement détendue. Cela conduit à une dissolution de provisions de 1,4 million de francs, alors qu’une année auparavant 5,7 millions de francs étaient constitués. Cela permet la réalisation d’un résultat net des opérations d’intérêt de 53,9 millions de francs.

Le résultat des opérations de commissions et des prestations de service augmente de 5,5% à 13,8 millions de francs. Cette progression est à attribuer aux produits des commissions sur les titres et les opérations de placement, qui à eux seuls augmentent de 1,1 million de francs.

Les opérations de négoce retrouvent un niveau normal après une année 2020, où la baisse d’activité dans les entreprises avait fortement impacté le premier semestre. La progression de 1,1 million de francs permet d’atteindre 4,3 millions de francs.

Les autres résultats ordinaires enregistrent également un résultat en hausse pour les six premiers mois, grâce au portefeuille d’immobilisations financières détenu par la banque, qui profite de la bonne tenue des marchés financiers.

Sur le plan des charges, tant celles relatives au personnel que les autres charges d’exploitation s’inscrivent sur des niveaux comparables au premier semestre 2020. Elles diminuent globalement de 0,2 million de francs.

Après amortissements et variations de diverses provisions, le résultat opérationnel se monte à 38,3 millions de francs, contre 28,3 millions il y a 12 mois. Il s’agit d’un excellent résultat obtenu d’une part grâce à un développement positif des activités et d’autre part à des effets de base sur des revenus qui avaient été impactés négativement lors du premier semestre 2020.

A la faveur de ce très bon résultat semestriel, un montant de 15,6 millions de francs a d’ores et déjà été attribué à la réserve pour risques bancaires généraux. Le haut niveau de capitalisation de la banque est ainsi encore renforcé par cette mesure.

Le bénéfice semestriel se monte quant à lui à 23,3 millions de francs, contre 20,4 millions un an plus tôt.

Sur la deuxième partie de l’exercice, le niveau d’activité devrait rester soutenu dans tous les métiers, les perspectives économiques étant favorables. Dans ce contexte, les résultats du second semestre devraient s’inscrire dans la même ligne et permettre de dégager un résultat en hausse par rapport à l’exercice 2020.