Ingenico: bénéfice net 2018 en baisse de 8%

AWP

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«L’année a été difficile pour nous» du fait de «l’arrêt de la croissance des revenus et de la marge» de l’activité terminaux, a reconnu le directeur général Nicolas Huss.

Le groupe français de solutions de paiement Ingenico a vu son bénéfice net baisser de 8% en 2018, après une «année difficile» marquée par un recul de son activité historique de terminaux de paiement, a-t-il annoncé mardi.

Après une dégradation en 2018, le groupe prévoit un retour à la hausse de son excédent d’exploitation (Ebitda), qui devrait être «supérieur» à 550 millions d’euros en 2019 contre 488 millions en 2018.

Le groupe Ingenico a connu une année difficile en 2018, du fait des mauvais résultats de son activité de terminaux de paiement égrenés tout au long de l’année.

Le titre qui valait encore 90 euros en début d’exercice a chuté de plus de 45% depuis, clôturant mardi soir à 47,30 euros.

«L’année a été difficile pour nous» du fait de «l’arrêt de la croissance des revenus et de la marge» de l’activité terminaux, a reconnu son directeur général Nicolas Huss devant des journalistes.

Mais il y a eu toutefois «récupération et stabilisation» de cette activité au second semestre, a indiqué M. Huss, qui prévoit une «stabilité» sur 2019.

Avec un chiffre d’affaires de 1,305 milliard d’euros (en baisse de 4% à données comparables), l’activité «terminaux de paiement» (bank and acquirers) représente à peu près la moitié du chiffre d’affaires total du groupe Ingenico (2,643 milliard d’euros en 2018, +2% à données comparables).

Pour la première fois en 2018, elle est passée sous l’activité «paiements électroniques» (retail), qui a elle atteint 1,339 milliard d’euros (+8% à données comparables).

Malgré les difficultés rencontrées par cette activité des terminaux, M. Huss n’a pas voulu envisager l’hypothèse d’une cession, envisagée par certains analystes.

«Il faut arriver à relancer cette activité sur laquelle nous sommes passés à un marché de renouvellement» et non plus d’équipement, a-t-il expliqué.

Ce changement «ne veut pas dire que le marché va s’effondrer, il y a encore beaucoup de possibilités», a-t-il souligné.

«Nous allons adapter nos modes de fonctionnement à ce marché plus mature», en faisant notamment une «refonte du modèle opérationnel» d’Ingenico sur cette activité, a-t-il expliqué.

Le groupe aura ainsi dans ce domaine une branche recherche et développement «plus concentrée», qui s’attachera à avoir des «cycles plus courts» dans ses développements de produits, et devra adapter également son «organisation commerciale», a-t-il dit.

Le chiffre d’affaires total d’Ingenico a progressé de 2% en données publiées.

Le groupe a annoncé en novembre le départ anticipé de son CEO Philippe Lazare, qui avait depuis 2007 propulsé l’entreprise au sommet, et son remplacement par un tandem formé de Bernard Bourigeaud, président du conseil d’administration, et de Nicolas Huss, l’ancien directeur général délégué devenu directeur général.

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