Helvetia: repli des primes dans la prévoyance professionnelle

AWP

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Un abaissement du taux de conversion minimal LPP est impératif, selon Donald Desax, responsable de la Prévoyance professionnelle Suisse et membre de la direction du groupe Helvetia.

Helvetia a essuyé un repli des recettes de primes dans la prévoyance professionnelle (LPP) en 2017. La baisse est attribuée à la «frilosité concernant la souscription d’affaires nouvelles» ainsi qu’à l’absence des effets exceptionnels de l’année précédente, a souligné l’assureur st-gallois jeudi.

Les primes brutes ont rapporté 2,56 milliards de francs, un chiffre en baisse de 3,6% sur un an. Les primes périodiques ont progressé de 0,5%, tandis que les primes uniques ont accusé un repli de 7,2%, précise le communiqué. Le résultat d’exploitation s’est replié de 5,5%, à 67 millions.

Dans les affaires rattachées à la quote-part minimum, un apport de 557,4 millions a été enregistré pour les prestations assurées, ce qui correspond à versement de 90,6%. En ce qui concerne les affaires non rattachées à la quote-part minimum, la quote-part de distribution s’est inscrit à 93,1%. Selon les dispositions réglementaires, au minimum 90% des recettes brutes (quote-part minimum) sont à affecter au profit des preneurs d’assurance.

Les charges d’exploitation ont augmenté de 12,4% à 99,7 millions de francs, en raison du «durcissement des exigences auprès de l’administration résultant des directives réglementaires».

Le nombre d’assurés a crû de 1,7%, à 226’168. En parallèle, le nombre de contrats collectifs a légèrement fléchi, de 311, pour s’inscrire à 17’498. Concernant la souscription de contrat d’assurance complète, Helvetia fait preuve «d’une grande réserve», les paramètres étant «en décalage avec la réalité».

«En raison du taux de conversion bien trop élevé dans le régime obligatoire LPP, de considérables financements croisés ont été de nouveau observés des assurés actifs vers les bénéficiaires des rentes», détaille l’assureur. Ceux-ci ont atteint plus de 160 millions l’année passée, représentant 80% des primes de risque des assurés actifs.

La réforme du deuxième pilier est urgente, a insisté Helvetia. «Un abaissement du taux de conversion minimal LPP est impératif. Cette réforme doit absolument avancer en parallèle de la réforme AVS», a souligné Donald Desax, responsable de la Prévoyance professionnelle Suisse et membre de la direction du groupe Helvetia.

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