Deutsche Bank réduit encore sa perte nette en 2017

AWP

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Le groupe est en bonne voie pour une croissance durable, selon son CEO John Cryan.

Le géant bancaire allemand Deutsche Bank a annoncé vendredi avoir fortement réduit sa perte nette en 2017 tout en renouant avec les bénéfices opérationnels et se dit «en bon chemin» pour retrouver une croissance rentable.

Le groupe de Francfort a essuyé l’an dernier une perte nette, hors intérêts minoritaires, de 512 millions, après 1,4 milliard d’euros en 2016 et presque 7 milliards en 2015, a-t-il annoncé.

Ce résultat est inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers FactSet, qui misaient sur un léger gain net de 113 millions d’euros.

RECUL DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Le chiffre d’affaires s’est inscrit en repli de 12%, à 26,4 milliards d’euros, toutes les divisions accusant un recul. Mais grâce à une baisse de 16% des charges, à 24,6 milliards d’euros, le résultat avant impôt est repassé pour la première fois depuis 2014 dans le vert, à 1,3 milliard euros.

«Nous ne sommes pas encore satisfaits de nos résultats», mais «nous sommes en bon chemin pour une croissance durable et une meilleure rentabilité en maintenant la discipline sur les coûts et les risques», a commenté John Cryan, le patron de Deutsche Bank, cité dans le communiqué.

PERTE NETTE DE PLUS DE 2 MILLIARDS AU DERNIER TRIMESTRE

Deutsche Bank a toutefois chuté lourdement au dernier trimestre de l’année, achevé sur une perte nette de 2,2 milliards d’euros principalement due à une charge comptable de 1,4 milliard d’euros liée à la réforme fiscale américaine. Ce texte réduit les gains futurs attendus sur les reports déficitaires du passé.

La réforme fiscale n’est pas le seul facteur ayant pesé sur les comptes de la banque francfortoise. Comme la plupart de ses rivales, elle doit toujours composer avec un environnement de taux au plus bas, compliquant sa tâche de faire fructifier l’argent, et avec un durcissement de la réglementation bancaire.

La baisse du chiffre d’affaires est particulièrement visible dans la banque d’investissement, nid à problèmes depuis des années, avec une chute de 16% sur l’année, à 14,2 milliards d’euros, en raison à la fois de pertes de clients et d’un marché très calme.

Dans la division banque de détail, où près de 190 agences ont dû fermer leurs portes l’an passé en Allemagne, les recettes ont diminué de 9%, à 10,2 milliards d’euros, du fait des taux bas mais aussi de cessions opérées en Pologne et en Chine.

En parallèle, le groupe a avancé dans son projet de fusion avec sa filiale Postbank, annoncé en octobre dernier, faute d’avoir pu la placer en Bourse.

La gestion d’actifs a laissé quelques plumes côté revenus dans la cession d’Abbey Life, mais la division a bénéficié d’apports nets de fonds, pour 16 milliards d’euros, ce qui est de bon augure avant sa mise en Bourse partielle prévue au premier semestre de 2018.

 

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