Croissance semestrielle pour la BC de Lucerne malgré le coronavirus

AWP

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Le résultat d’exploitation a pris 2,8% à 255,2 millions porté notamment par les recettes générées par les taux d’intérêts qui ont pris 2,6% sur un an. Le titre grimpe.

La Banque cantonale de Lucerne (LUKB) a réussi à enregistrer une hausse de ses résultats au premier semestre dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus. Contrairement à beaucoup d’entreprises, l’établissement se montre optimiste pour la suite et s’est même aventuré sur le terrain des prévisions pour l’ensemble de l’exercice.

Durant la période sous revue, le résultat d’exploitation a pris 2,8% à 255,2 millions porté notamment par les recettes générées par les taux d’intérêts qui ont enflé de 2,6% sur un an à 178,9 millions de francs, précise jeudi un communiqué.

Les recettes des commissions et services ont pour leur part augmenté de 5,5% à 51,5 millions et le négoce a bondi de 71,9% à 24,3 millions de francs.

Le chiffre d’affaires de cette dernière rubrique devrait continuer à progresser au deuxième semestre, a précisé le directeur financier Marcel Hurschler lors d’une conférence de presse.

Les charges d’exploitation ont également augmenté de 5,3% à 125 millions. Le ratio coûts-revenus a légèrement progressé à 47,7% contre 47% en fin d’année dernière, mais restant en dessous de l’objectif de 50%.

Au niveau de la rentabilité, le résultat d’exploitation est resté quasi-stable (-0,5%) à 116,7 millions et le bénéfice net s’est étoffé de 3% à 103,5 millions de francs.

Les prêts à la clientèle ont pris 4,4% à 34,1 milliards dont une hausse de 3,2% des crédits hypothécaires. La Banque cantonale de Lucerne a en outre octroyé des crédits Covid-19 d’un montant de 242 millions. Au 30 juin, les avoirs sous gestions étaient restés stables à 30,98 milliards.

La banque n’a pas constitué de réserves pour les risques généraux de banque à usage spécifique au premier semestre.

Pas de tsunami en vue

Pour l’instant, il n’existe pas d’indices qui pourraient laisser penser à une forte hausse des correctifs de valeur, a complété le directeur général Daniel Salzmann. Les prochains six à 18 mois devraient permettre de se faire une meilleure image de la situation.

Pour 2021, le patron escompte une légère hausse des correctifs de valeur dans le secteur des prêts. «Lorsque nous analysons notre portefeuille de crédits, nous ne voyons pas de tsunami qui foncerait vers nous», a illustré M. Salzmann.

L’afflux d’argent nouveau devrait également s’améliorer en deuxième partie d’année.

Pour l’ensemble de l’année, la LUKB anticipe un bénéfice net oscillant entre 187 et 205 millions, soit son niveau entre 2016 et 2019. En automne, la direction présentera ses nouveaux objectifs pour la période 2021 à 2025.

Pour l’analyste de la Banque cantonale de Zurich, les activités opérationnelles de la LUKB présentent une forte résistance à la crise. Les provisions pour pertes sur crédits des deux premiers trimestres sont, malgré le coronavirus, inférieures à celles des troisième et quatrième trimestre 2019.

Les investisseurs semblaient ravis de la copie du jour. Le titre s’enrobait de 3,6% à 393,5 francs dans un marché de référence SPI en baisse de 0,45%.

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