Credit Suisse salue la résilience de l'industrie suisse

AWP

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 Une PME helvétique sur sept en moyenne s'estime leader mondial dans au moins un de ses domaines d'activités.

La Suisse a bien surmonté le choc du franc fort et conserve une capacité d'innovation très solide, estime Credit Suisse. Une PME helvétique sur sept en moyenne s'estime leader mondial dans au moins un de ses domaines d'activités, relève Sara Carnazzi Weber, responsable de l'analyse régionale et sectorielle de la grande banque.

«Les PME se montrent résilientes et il n'existe aujourd'hui quasiment plus de différence entre elles et les grandes entreprises en matière d'évolution des affaires», a déclaré mercredi à AWP Mme Carnazzi Weber en marge du rendez-vous «Perspectives 2019» organisé par la banque aux deux voiles à Genève.

Comme déjà annoncé, Credit Suisse table sur une croissance de l'économie helvétique de 1,7% en 2019, contre 2,7% cette année, où le pays - siège de très nombreuses organisations sportives - avait bénéficié d'éléments favorables liés notamment à l'organisation des JO d'hiver et de la Coupe du monde de football.

La croissance des salaires nominaux devrait s'établir à 1% l'an prochain et à 0,3% en termes réels (en tenant compte de l'inflation, attendue à 0,7%). La bonne nouvelle à attendre, selon Credit Suisse, vient du fait que la dynamique s'annonce assez positive malgré un franc appelé à rester «plutôt fort».

La Suisse continue à se distinguer par son potentiel d'innovation et sa capacité à trouver des «niches» pour ses produits. «C'est quand même remarquable que 15% des PME que nous avons interrogées (lors d'un sondage au printemps dernier) se disent être leader mondial pour un moins un de leurs produits ou services», souligne Mme Carnazzi Weber.

Le phénomène de ces «champions cachés» (hidden champions, selon les termes de Credit Suisse) est particulièrement fort pour les industries de pointe comme la pharma, l'électronique ou les nouvelles technologies. Pas moins de 24% des sociétés actives dans ces secteurs s'estiment appartenir au gotha planétaire. Pour l'industrie traditionnelle (bois, alimentaire par exemple), le taux tombe à 9%, mais il bondit à 35% pour la construction de machines, domaine où la Suisse excelle.

 

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