Credit Suisse articule ses premières prétentions auprès des assurances

AWP

1 minute de lecture

L’accent est mis sur l’assureur japonais Tokio Marine, à en croire des sources «proches du dossier».

Credit Suisse entend faire valoir ses prétentions auprès de ses assurances pour les pertes en milliards occasionnées par la débâcle des fonds britannique Greensill. L’accent est mis sur l’assureur japonais Tokio Marine, à en croire des sources «proches du dossier», citées mercredi par le Financial Times (FT).

La couverture d’assurance, qui faisait partie intégrante du modèle économique des «fonds de financement de la chaîne d’approvisionnement» créés avec Greensill Capital, est maintenant mise à l’épreuve avec cette première demande d’indemnisation, estime le quotidien britannique.

La banque aux deux voiles avait déclaré début mars son intention de mettre fin à ses activités en lien avec les fonds Greensill, qui représentaient un volume avoisinant les 10 milliards de dollars. Jusqu’à présent, elle a remboursé environ 4,8 milliards aux investisseurs.

L’assureur Tokio Marine avait mis en doute la «validité» de la couverture d’assurance en mars après que le dépôt d’une plainte pénale du régulateur financier allemand contre la direction de la filiale locale de Greensill.

Les polices ont certes été contractées par Greensill pour couvrir les opérations de financement du négoce, mais Credit Suisse a payé les primes et a droit aux indemnités, selon les sources relayées par le FT.

Selon le quotidien, les premières demandes ne concernent pas encore les trois plus gros débiteurs des fonds. Les créances du conglomérat sidérurgique GSG Alliance aux mains de l’industriel indien Sanjeev Gupta, et des américains Bluestone Resources et Katerra, aujourd’hui en redressement judiciaire, totalisent 2,3 milliards de dollars.

A en croire des articles de presse antérieurs, le numéro deux bancaire helvétique prépare, parallèlement aux demandes d’indemnisation, une action en justice contre le groupe japonais Softbank, qui est un des principaux actionnaires de Katerra.

Les «fonds de financement de la chaîne d’approvisionnement» de Credit Suisse ont investi dans des créances dues par des fournisseurs à des entreprises. Au lieu d’attendre le paiement par leurs clients, ceux-ci cédaient les créances à un prix réduit à Greensill Capital, qui à son tour les intégrait dans des fonds de placement.

 

A lire aussi...