BPCE: bénéfice net multiplié par trois au 1er trimestre

AWP

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Le groupe bancaire mutualiste dirigé par Laurent Mignon a enregistré un net rebond de ses résultats malgré sa prudence en matière de coût du risque.

BPCE a multiplié son bénéfice net par trois au premier trimestre, à 548 millions d’euros, profitant d’une activité en hausse et de moindres effets exceptionnels négatifs qu’au début de l’année 2020, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

A l’instar de ses concurrents BNP Paribas et Société Générale, le groupe bancaire mutualiste a ainsi enregistré un net rebond de ses résultats de janvier à mars malgré sa prudence en matière de coût du risque, c’est-à-dire des provisions passées pour faire face à des risques d’impayés sur les crédits accordés à ses clients.

Celles-ci ont atteint au total 490 millions d’euros, soit 2,7% de moins qu’il y a un an. Des différences de tendance sont à noter: le coût du risque a ainsi augmenté de 28% dans le pôle «banque de proximité et assurance», alors qu’il a chuté de 58,2% dans la «banque de grande clientèle».

Le produit net bancaire (PNB, équivalent peu ou prou du chiffre d’affaires) a pour sa part grimpé de 11,9%, à 6,1 milliards d’euros, soutenu par la bonne dynamique commerciale des réseaux Caisse d’Epargne et Banque Populaire, ainsi que des métiers de l’assurance.

Le groupe, engagé dans une réorganisation, avait grandement souffert l’an dernier des premiers effets de la crise sanitaire et d’une importante moins-value liée à la cession de ses parts dans l’assureur-crédit Coface.

Il a annoncé début février son intention de racheter pour presque 4 milliards d’euros le solde du capital de la banque Natixis en vue de la retirer de la Bourse.

Affectée par les fortes turbulences qui ont secoué les marchés début 2020, cette filiale cotée est repassée dans le vert au premier trimestre, engrangeant un bénéfice net de 225 millions d’euros après une perte de 204 millions l’an passé.

BPCE dévoilera plus largement son futur plan stratégique en juillet, après en avoir reporté d’un an la présentation en raison de la pandémie de COVID-19.

Du point de vue de l’assise financière, le ratio de fonds propres «durs», indicateur clé, a progressé à 16,1% fin mars, soit 0,1 point de pourcentage de mieux qu’en fin d’année.

Dans le détail, le pôle «banque de proximité et assurance» a enregistré une hausse de son PNB de 5,3%.

Les encours de crédits (+11,3%) et d’épargne (+11%) ont nettement progressé, les seuls dépôts à vue grimpant par exemple de 22,8% sur un an, alors que 2020 a été marquée par une épargne massive en France.

La gestion d’actifs et de fortune a quant à elle connu un trimestre dynamique (+11,1%) tandis que la banque de grande clientèle (+38,3%) a notamment profité des conditions de marché favorables.

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