Axa souffre des changes malgré son élan sur le front commercial

AWP

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L’assureur français a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 30,8 milliards d’euros, contre 31,6 milliards sur la même période en 2017.

Le groupe d’assurance Axa a présenté jeudi un chiffre d’affaires en recul de 3% pour le premier trimestre, ralenti par des effets de changes défavorables qui ont gommé la bonne tenue des activités, principalement en France.

Sur les trois premiers mois de l’année, la compagnie a réalisé un chiffre d’affaires de 30,8 milliards d’euros, contre 31,6 milliards sur la même période en 2017, selon un communiqué financier.

La raison de ce repli? «Une importante partie de notre activité à l’étranger qui n’est pas en zone euro a subi l’appréciation de l’euro», tout particulièrement face au dollar américain et au franc suisse, a souligné Gérald Harlin, le directeur financier du groupe, lors d’une téléconférence de presse.

Il n’en reste pas moins que le repli du chiffre d’affaires est plus marqué que ne l’attendait le consensus d’analystes compilé par le fournisseur de données financières FactSet, qui tablait sur un chiffre d’affaires de 31,2 milliards d’euros.

L’assureur estime toutefois avoir «réalisé une excellente performance ce premier trimestre» et met en avant le fait qu’en données comparables, c’est-à-dire toilettées des variations de changes, le chiffre d’affaires engrangé de janvier à mars ressort en hausse de 2% sur un an.

L’activité a notamment été tractée par le marché français, sur lequel les recettes ont bondi de 8%, à la faveur d’une activité commerciale soutenue sur le terrain de l’assurance santé et celui de l’assurance vie, épargne et retraite.

Ailleurs dans le monde, l’activité s’est globalement un peu améliorée en Europe, notamment en Espagne et en Italie, ainsi qu’en Asie à la faveur d’un repositionnement de ses activités.

Aux Etats-Unis en revanche, le chiffre d’affaires s’est érodé, du fait notamment d’une baisse sur un an des ventes de certains produits d’épargne.

Engagé dans une vaste réorganisation, Axa veut - dans un contexte de taux très bas - réduire la part de ses activités en assurance vie, épargne et retraite pour se recentrer sur des segments plus porteurs comme l’assurance dommage aux entreprises ou la santé.

Axa avait annoncé début mars - à la surprise générale - le rachat du groupe d’assurance bermudien XL, spécialisé dans l’assurance dommage des entreprises, pour un montant de 12 milliards d’euros.

«Le financement est en bonne voie», a réaffirmé jeudi M. Harlin.

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