Aon et Willis Towers annulent leur fusion

AWP

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Le rapprochement évalué à 30 milliards de dollars est victime des objections de Washington.

Les entreprises britanniques Aon et Willis Towers Watson ont finalement renoncé à leur rapprochement, une opération à environ 30 milliards de dollars, suite aux objections du Ministère américain de la Justice.

Aon, numéro deux mondial du courtage d’assurance, avait annoncé en mars 2020 son intention de racheter son concurrent Willis Tower Watson, 3e du secteur.

Mais les autorités américaines avaient, mi-juin, déposé plainte devant un tribunal du district de Columbia pour s’opposer à cette opération au motif qu’elle pourrait faire monter les prix et réduire l’innovation.

«Malgré plusieurs approbations dans le monde, y compris le récent feu vert donné par la Commission européenne à notre rapprochement, nous sommes arrivés à une impasse avec le ministère américain de la Justice», a indiqué dans un communiqué le directeur général d’Aon, Greg Case.

«La position du ministère de la Justice ne tient pas compte du fait que nos entreprises opèrent de façon complémentaire dans des domaines vastes et concurrentiels de l’économie», a-t-il regretté.

«Nous restons convaincus que le rapprochement aurait accéléré notre capacité commune à innover pour le compte de nos clients, mais faute de parvenir à une résolution rapide du litige, nous devons nous résoudre» à abandonner le projet, a-t-il ajouté.

Aon va en conséquence payer une indemnité de 1 milliard de dollars à Willis Towers Watson. Les deux entreprises ont leur siège à Londres mais sont cotées à New York.

Pour le ministère américain, Aon et Willis Towers Watson avaient certes accepté de se séparer de certaines activités, mais pas suffisamment pour protéger les consommateurs américains.

Le chiffre d’affaires combiné des deux groupes s’élevait en 2020 à environ 20 milliards de dollars, soit plus que l’actuel numéro un du secteur, l’américain Marsh & McLennan.

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