SIX renoue avec la rentabilité mais prend des mesures d’économies

AWP

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De janvier à fin décembre derniers, le produit d’exploitation a augmenté de 4,0% sur un an pour atteindre 1,59 milliard de francs.

L’opérateur boursier SIX a assisté à une amorce de normalisation de sa performance l’an dernier, dégageant un bénéfice net de 38,7 millions de francs après un débours de plus d’un milliard en 2023. La direction entend toutefois mettre en place un programme d’économies qui pourrait entraîner la perte de quelque 150 emplois cette année.

De janvier à fin décembre derniers, le produit d’exploitation a augmenté de 4,0% sur un an à 1,59 milliard de francs, a détaillé SIX mercredi dans un communiqué. Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) s’est élevé à 443,7 millions, 3,6% de plus.

Le groupe zurichois a toutefois épongé au dernier trimestre 2024 un nouveau correctif de valeur sur la participation de 10,5% dans Worldline, acquise dans le cadre de la vente à ce dernier de SIX Payment Services 2018, à hauteur de 167,7 millions de francs. Hors ajustements sur participations, SIX se calcule un bénéfice net de 204,4 millions, après 181,9 millions un an plus tôt.

A cette époque, SIX avait subi une perte de 1,01 milliard. La base de comparaison avait alors été sinistrée par des dépréciations massives de la participation dans le prestataire de services de paiements français Worldline, ainsi que de la filiale espagnole Bolsas y Mercados Españoles (BME).

Ces déboires n’empêcheront pas le conseil d’administration de relever la rémunération des actionnaires de dix centimes à 5,30 francs par action.

La direction ne s’aventure pas sur le terrain des perspectives quantifiées ou qualifiées pour l’exercice en cours. A l’horizon 2027 toutefois, les responsables visent une croissance annualisée des recettes de l’ordre de 5%, assortie d’une extension de la marge opérationnelle brute (Ebitda) à plus de 40%, contre 28% en 2024.

Suppressions de postes en vue

La stratégie à moyen terme comprend aussi des mesures d’économies de 120 millions de francs ces trois prochaines années. Cela pourrait entraîner une suppression d’environ 150 emplois dans l’ensemble du groupe d’ici fin 2025.

Toutefois, ces suppressions de postes pourraient en partie être compensées par les fluctuations naturelles et les départs en retraite anticipée. Les charges d’exploitation se sont élevées l’année dernière à 1,14 milliard (+4,1%).

La restructuration concerne tous les secteurs d’activité et toutes les fonctions ainsi que toutes les régions, a déclaré un porte-parole de SIX à l’agence AWP. «Nous ne précisons pas actuellement combien de postes seront supprimés par emplacement.» En Suisse, il y aura également des réductions de postes.

Fin 2024, environ 4430 personnes travaillaient pour SIX, selon le rapport annuel. Environ 2310 d’entre eux se trouvaient en Suisse (52%) et environ 1020 en Espagne (23%), le reste étant en Pologne, en Inde, en France et en Grande-Bretagne, entre autres.

Des acquisitions sont également prévues d’ici deux à trois ans, a indiqué le directeur général Bjørn Sibbern à AWP. Un à deux rachats pourraient être réalisés d’ici là, a-t-il précisé, notamment dans le secteur des données et du post-courtage.

Interrogé sur la participation de 10,5% que détient SIX dans Worldline, le patron a insisté qu’il s’agissait d’un «investissement stratégique», sans plus de précision.

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