Le Premier ministre polonais appelle l’UE à supprimer les paradis fiscaux

AWP

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«L’Union européenne perd 150 milliards sur l’impôt sur les sociétés et ne voit pas cet éléphant dans le salon», déclare Mateusz Morawiecki.

Le Premier ministre polonais de droite a appelé mardi l’UE à supprimer les paradis fiscaux qui, selon lui, coûtent des milliards d’euros chaque année, dans un discours de politique générale prononcé devant le Parlement.

Les multinationales «évitent de payer les impôts depuis des années» et les paradis fiscaux «doivent être fermés», a déclaré Mateusz Morawiecki qui se succède à lui-même à l’issue des législatives d’octobre remportées par les conservateurs de Droite et Justice (PiS).

«L’Union européenne perd 150 milliards sur l’impôt sur les sociétés et ne voit pas cet éléphant dans le salon», a déclaré M. Morawiecki.

Les plus grandes et les plus riches entreprises mondiales devraient payer des impôts là où elles gagnent des revenus, a estimé cet ancien banquier.

«L’autre éléphant dans le salon représente 150 milliards d’euros en TVA perdue», a-t-il ajouté, sans toutefois donner des détails.

Mateusz Morawiecki a également indiqué vouloir maintenir le taux de croissance de l’économie polonaise au moins deux à trois points de pourcentage au-dessus de celui de la zone euro.

Selon l’agence Moody’s, le PIB polonais devrait croître cette année de 4,4%, puis de 3,7% l’an prochain, alors que la Commission européenne a revu début novembre à la baisse ses prévisions de croissance pour la même période, respectivement à 1,1% du PIB et 1,2%.

Le chef du gouvernement polonais a également promis de poursuivre les réformes de justice controversées. Ces réformes ont provoqué un conflit avec Bruxelles qui y voit une menace pour l’indépendance de la Justice.

Mardi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a remis en question un volet important de ces réformes.

Le Premier ministre polonais a également une nouvelle fois condamné les dirigeants «remettant en question» l’Otan, affirmant qu’ils «affaiblissaient notre sécurité et menaçaient l’Union européenne et l’Otan, dans une allusion au président français Emmanuel Macron qui a estimé récemment que l’Otan était en état de «mort cérébrale».

M. Morawiecki a également promis de poursuivre les réformes sociales et la politiques des aides sociales qui ont valu aux conservateurs leur victoires aux législatives en 2015 et en octobre.

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