Suivi d'Oracle Corp. par Bordier

Daniel Pellet, Bordier & Cie

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Le groupe s’est montré rassurant avec une publication légèrement supérieure aux attentes, poursuivant sa migration de business model vers le cloud.

Oracle a publié hier soir, après la clôture de la bourse, les résultats T2 (à fin novembre) de son exercice fiscal décalé (fin mai). Le groupe s’est montré rassurant avec une publication légèrement supérieure aux attentes, poursuivant sa migration de business model vers le cloud, grâce notamment à la bonne performance en Cloud ERP, issue de Net-Suite, filiale rachetée en novembre 2016. Les perspectives pour le T3 sont maintenues, les tendances de fonds également (Oracle est le premier éditeur de logiciels à publier des chiffres pour les mois d’octobre et novembre), ce qui est de bon augure pour l’ensemble du secteur des logiciels.

Les revenus totaux du T2 sont «flat», comparé à l’année précédente, à 9.,6 milliards de dollars (en hausse de 2% a/a à tcc), légèrement supérieurs au consensus (9,52 milliards de dollars), malgré un effet de change négatif. C’est en ligne avec le T1 (+2% à tcc) et dans le haut de la fourchette de la «guidance». On note une bonne performance du segment Cloud services & license support avec des revenus de 6,64 milliards de dollars (vs consensus FactSet à 6,62), en hausse de 5% à tcc (+4% au T1). Pour le segment Cloud license & on-premise licence, les revenus sont également au-dessus des attentes, à 1,21 milliard de dollars (vs 1,18 milliard pour le consensus), grâce à la bonne marche des Applications (+7% a/a à tcc), un meilleur carnet de commandes, alors que le segment «Plateformes et infrastructures» restait difficile.

Les autres segments étaient quasiment en ligne avec les attentes: Hardware à 891 millions de dollars (-3% à tcc), vs consensus à 890 millions de dollars; Services à 817 millions (-2% à tcc), vs consensus à 818 millions. Au plan géographique, pas de changement: Amériques et EMEA ralentissent légèrement, alors que dans la zone pacifique, la performance est nettement meilleure. La marge opérationnelle du groupe s’inscrit au T2 à 42,7% (vs consensus à 42,9%). Le BNA publié est de 0.80 dollar (supérieur aux attentes de 0,78 dollar et à la «guidance» de 0,77-0,79 dollar). Le CF opérationnel atteint 546 millions de dollars (vs consensus à 1,41 milliard), pénalisé par un effet «Tax cash out». Mais sur les douze mois écoulés, le FCF atteint 13,8 milliards de dollars, en hausse de 10%.

Pour le T3 de l’exercice fiscal 2019 en cours, le groupe a maintenu ses perspectives. A tcc, Oracle table sur une progression des revenus totaux entre 2 et 4% (en accélération comparé au S1). Si on prend en compte un effet de change négatif de l’ordre de 4%, la progression attendue (en publié) serait entre -2% et 0%. Le consensus (FactSet) table pour le T3 de revenus totaux à 9,83 milliards de dollars, en progression de 0,5%. Le BNA est attendu entre 0,83 dollar et 0,85 dollar (consensus FactSet à 0,84 dollar).

Pour l’exercice 2019 dans son ensemble, Oracle maintient également ses perspectives: une croissance des revenus >2% à tcc, avec un S2 meilleur que le S1, et des BNA en croissance «double-digit» (FactSet table sur un BNA de 3,36 dollars, en hausse de 7,7%).

Des chiffres rassurants pour Oracle et pour l’ensemble du secteur. La migration vers le cloud se poursuit. Les deux plateformes de cloud ERP (Fusion et NetSuite) ont progressé de 32% au T2 en termes de revenus. La demande ne faiblit pas. Valorisation actuelle: PER de 13,5x pour 05/2019 et de 12,6x pour 05/2020. Notre modèle Core Holding (remis à jour) donne une valeur théorique de 68 dollars (soit +48% vs cours actuel).

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