Les banques centrales continuent à augmenter leurs stocks de métal jaune. Les investisseurs privés et les hedge funds commencent à revenir vers cette valeur refuge et spéculent sur une poursuite de la hausse.
L’or a établi un nouveau record à 2135 dollars l’once dans les premières heures de lundi. Ce mouvement n’était pas vraiment une surprise (nous vous avions déjà parlé d’un tel scénario) mais cette hausse a été plus rapide que prévu.
Le précédent record (2063 dollars l’once) remontait à août 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 paralysait la planète et que les investisseurs se rabattaient sur les valeurs refuge. La situation actuelle est différente et l’or profite aussi bien de la faiblesse du dollar, de la baisse des taux d’intérêt, de l’augmentation des déficits budgétaires, que des conflits et des incertitudes géopolitiques.
De plus, les banques centrales continuent à augmenter leurs stocks d’or. En 2022, elles ont acheté plus de 25% de la production totale de métal jaune, un record inégalé depuis 1967. La tendance s'est poursuivie cette année et rien n’indique un changement de stratégie. Les investisseurs privés (qui interviennent principalement à travers les fonds) et les hedge funds (qui jouent les contrat futurs sur l’or) commencent quant à eux à revenir vers le métal jaune et spéculent sur une poursuite de la hausse.
Nous avons eu la chance de passer deux semaines au Pérou, en compagnie de plusieurs horlogers et de raffineurs suisses, afin de visiter de nombreuses mines artisanales et les projets d’impact soutenus par Swiss Better Gold. Notre conviction mutuelle en ressort renforcée: il est impératif de soutenir le développement des mines artisanales légales et formalisées dans un pays où l’exportation de l’or reste la principale ressource.
Nous avons également profité de cette expérience pour organiser une rencontre entre Françoise Adam de Christie’s, Pauline Évéquoz de Chopard, Diana Culillas de Swiss Better Gold et Frédéric Dawance, autour d’un «thé en or». Près de 100 femmes ont participé à cette discussion sur l’or responsable, traçable et artisanal. La Suisse, son industrie de luxe et sa place financière sont au cœur de la transformation vers un or extrait de manière plus vertueuse, [avec une traçabilité de la mine jusqu’à la raffinerie, de la pépite au lingot]
Pour accéder au dernier rapport mensuel, en anglais, de de Pury Pictet Turrettini & Cie, cliquez ici