Les actions suisses restent le placement de choix à très long terme – Etude Pictet de 1926 à 2023

Communiqué, Pictet Wealth Management

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Particularité de l’année écoulée, les obligations ont dégagé des performances positives supérieures à celles des actions – ce qui ne s’est produit qu’à six reprise au cours des 98 années de hausse des actions.

Pictet publie la mise à jour 2024 de son étude à long terme sur la performance des actions et des obligations en Suisse. L'étude compare la performance des actions suisses à celle des obligations en francs suisses depuis 1926.

Tout comme l’année dernière, l’analyse de la banque montre qu’«aucun investisseur ayant investi dans des actions suisses sur une durée d’au moins 14 ans n’aurait accusé de pertes sur son investissement initial depuis 1926», affirme Nadia Gharbi, Economiste senior chez Pictet Wealth Management. La conclusion de cette année est donc: nous recommandons de poursuivre dans la même voie; les actions restent l'investissement de choix à long terme, compte tenu de la difficulté à anticiper le marché. Ci-dessous, un bref résumé:

  • En Suisse, l’inflation a atteint un pic en août 2022, puis s’est progressivement tassée au cours de l’année 2023. Confrontée à une augmentation des prix moins forte qu’ailleurs, la Banque nationale suisse ne devrait ainsi que légèrement réduire ses taux en 2024.
  • Après avoir enregistré en 2022 l’une de leurs moins bonnes performances annuelles depuis un siècle, les portefeuilles suisses 60/40 (60% d’actions/40% d’obligations) ont retrouvé des couleurs en 2023, puisqu’ils ont affiché un rendement comparable à leur moyenne annuelle depuis 1926. Particularité de l’année écoulée, les obligations ont dégagé des performances positives supérieures à celles des actions – ce qui ne s’est produit qu’à six reprise au cours des 98 années de hausse des actions.
  • Si l’on considère les deux classes d’actifs séparément, les actions suisses ont enregistré en 2023 des rendements nominaux inférieurs à leur moyenne à très long terme (depuis 1926), mais les rendements annuels moyens pour les investissements initiés au cours des 7 à 15 dernières années demeurent assez proches de la moyenne à très long terme. Un investissement à 10 ans en actions suisses initié en 1926 n’aurait dégagé une performance annuelle négative qu’à trois reprises au cours des 98 années qui ont suivi, et à chaque fois en raison de facteurs en lien avec la crise de 1929. Par ailleurs, aucun investisseur qui aurait conservé son placement initial en actions suisses pendant au moins 14 ans n’aurait accusé de pertes depuis 1926, selon notre analyse.
  • Malgré leur surperformance, les obligations de la confédération n’ont pas connu en 2023 une année exceptionnelle en termes de performances nominales, et encore moins en termes de performances réelles (ajustées de l’inflation). Même si elle est généralement bien moins volatile que celle des actions, la performance annuelle moyenne de ces instruments en termes nominaux depuis 1926 est d’env. 50% inférieure à celle des actions (4,0% contre 7,7% en francs suisses). Et l’écart est encore plus marqué en termes réels: les actions helvétiques ont généré un rendement de 5,6% en moyenne en termes réels depuis 1926, contre 2,0% pour les obligations.
  • Sur la base d’hypothèses généreuses prenant en compte des coûts de portefeuille variables, la valeur d’un investissement en actions suisses de 1000 francs effectué en 1926 aurait atteint fin2023 plus de 880’000 francs. Une performance annuelle de 7,7% en 2024 et 2025 – soit un niveau proche de l’actuelle moyenne à long terme – porterait cette valeur à 1 million 100 ans après l’investissement initial pour les actions suisses.

 

Pour accéder à la mise à jour de l’étude, cliquez ici

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