La zone euro n’est pas tirée d’affaire

Louis Boisset, BNP Paribas

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La clé des prochains mois résidera dans la résistance, ou non, des déterminants macroéconomiques de la demande interne.

Une contagion des difficultés du secteur manufacturier au secteur des services est-elle en marche en zone euro? L’activité dans le secteur des services semble en effet montrer des signes de fragilité. Les indices des directeurs d’achats (PMI) de novembre publiés ce vendredi ne sont pas rassurants. Le PMI dans les services baisse à 51,5 (après 52,2), surprenant défavorablement les attentes. Dans le secteur manufacturier, le PMI remonte à 46,6, niveau encore très faible. Par pays, la France affiche toujours une solidité certaine tandis que l’Allemagne voit son PMI composite se redresser légèrement (49,2 après 48,9).

Toutefois, la zone euro a évité la récession en 2019, contrairement à certaines craintes. Au troisième trimestre de cette année, la croissance économique s’est stabilisée, il est vrai à un rythme faible (+0,2% t/t). L’Allemagne en particulier, qui concentre les inquiétudes ces derniers mois, a finalement affiché une croissance légèrement positive au troisième trimestre. 

La clé des prochains mois résidera dans la résistance, ou non, des déterminants macroéconomiques de la demande interne. Pour l’heure, la poursuite de l’accélération des salaires, la relative résilience de l’emploi et la baisse du taux de chômage soutiennent, encore, la consommation privée. Les conditions de financement favorables et des marges, bien qu’en baisse, à un niveau confortable supportent, de leur côté, l’investissement.

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